Info édition : Dépôt légal noté page 49 sans "achevé d'imprimer".
Résumé: Sigmund Freud en a marre des rombières hystériques. Il décide de tester un continent neuf et d'exercer ses talents sur les garçons vachers. Il débarque donc en Amérique avec son fidèle assistant Igor, qui râle : à Vienne, c'était la gloire et la belle vie, et les voilà dans un pays hostile, plein de scorpions et de tueurs mexicains. Sigmund, ce qui l'inquiète, c'est l'absence de divans. Pendant ce temps, le pauvre clébard Spot subit les pires sévices au pénitencier de Pessimistic Lines, spécialisé dans les chiens errants. Tous les dimanches, le curé leur rappelle pourquoi ils sont dans la mouise : ils n'ont pas d'âme. Donc, Spot veut une âme, qu'il va aller chercher auprès du chaman de Tacomo. Pour ce faire, il s'évade du pénitencier. On ne présente plus Sigmund Freud, mais lui, il se présente : " Psychanalyste viennois de renommée mondiale, névroses en tout genre, psychoses en gros et demi-gros. " Malgré tout, depuis qu'il questionne les autochtones sur leur enfance et leur maman - généralement violée et assassinée -, le résultat est affligeant. " Nous progressons ", dit-il néanmoins chaque fois qu'il s'enfonce. Ce qui cloche, c'est l'aspect un peu brutal du vécu de chacun : ce pays ne compte que des victimes et des bourreaux. Les bourreaux sont infréquentables, et les victimes trop résignées pour que la cure porte ses fruits. Mais pas question de rentrer bredouille à Vienne. Sigmund tient à psychanalyser un Américain - " même un tout petit ferait l'affaire " - et il jure d'essorer à fond le prochain névrosé qu'il croise sur sa route. Le névrosé, c'est Spot, le chien qui veut une âme. Un rêve de psy ! D'après Sigmund, les vieux barbons de l'Académie vont être verts. D'après Igor, ils vont plutôt crever de rire. " M'en fous, j'les nique ", répond sobrement Sigmund. Le bon, la brute et le divan. Les cheminements alambiqués (et monomaniaques) du psychanalyste parachuté dans un monde sans foi ni loi, voilà un choc intéressant. Par exemple, si les gardiens du pénitencier (des tueurs nés) s'acharnent sur le chien, c'est qu'ils nous font " un caprice anal probablement d'ordre traumatique ", avance Sigmund. " Nous progressons. " Pour sa première BD en solitaire chez Dargaud, Larcenet nous offre un western hilarant, une page mal connue (et passablement loufoque) de la vie de Sigmund Freud, et une belle histoire d'amitié entre un homme et un chien.
Lecture du T1 uniquement pour cette série avec "Une aventure rocambolesque de Sigmund Freud : le temps de chien". Ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre de ce tome de Manu Larcenet, j'ai été a moitié emballé. L'humour fonctionne bien, chaque personnage fait une fixette sur un élément qui renforce le coté répétitif et insistant des personnages : Sigmund Freud insiste sur la mère de chaque personnage, les struklis pour Igor, la recherche d'une "âme" pour le chien, ce qui donne des situations assez inédites. Au niveau du scénario, c'est plaisant à lire, mais on retrouve vite des limites à partir de la 2ème partie. Une fin expédiée rapidement pour une légère déception sur l’œuvre en général. Les dessins qui correspondent tout à fait à l'atmosphère du genre humoristique reste efficace, c'est une lecture agréable mais qui n'apporte rien de plus.
Eric DEMAISON
Le 06/01/2022 à 15:59:59
Du plaisir dans cette BD décalée qui narre une aventure improbable d'un voyage de Freud dans le far-west à la recherche de l'âme d'un chien errant.
Par moment sublime par moment un peu long. Mais le récit est plaisant et le graphisme même si il est minimum est adapté.
Erik67
Le 31/08/2020 à 11:17:58
Enfin une lecture revigorante ! J'ai grandement apprécié la lecture de cette série à l'humour un peu décalé. Il y a tout un style que j'aime énormément chez Larcenet. Des dialogues savoureux qui font mouche, une ambiance fort plaisante, une critique distillée d'un certain mode de vie...
Il est clair que graphiquement, cela ne vole pas haut avec une absence quasi-complète d'arrière-plan. Mais ceci s'efface par rapport au plaisir que constitue une telle lecture. Et puis, à bien y réfléchir, je trouve que les expressions adoptées par ses personnages sont très traductives de l'émotion qu'il cherche à faire passer. Il ne lui faut pas plus de deux cases pour nous faire rire ou pleurer.
C'est du grand art ! L'ensemble me satisfait pleinement.
minot
Le 04/01/2016 à 22:44:35
Mon préféré de la série ! Une aventure totalement absurde, servie par un dessin comique très efficace. C'est vraiment du grand n'importe quoi, et on rit du début à la fin. Vraiment typique du "style" Larcenet, à la fois dans l'humour et dans le dessin. Excellent !
Guyomar
Le 27/03/2007 à 22:15:49
Excellent ! Ce premier volume des Aventures Rocambolesques m'a beaucoup fait rire. L'idée de base d'envoyer Freud, flanqué d'un valet plus autrichien que nature, dans des USA en pleine sauvagerie est très bonne je trouve. Quand en plus un chien très bavard et un shaman facétieux s'en mêlent ça devient vraiment tordant. Cerise sur le gateau la BD ne se contente pas de nous faire rire et sait aussi aborder des sujets graves de manière sensible et intelligente...
Signé Fufu
Le 01/04/2003 à 20:43:56
Les amateurs du style "Bill Baroud" (1ère version) et de "Dallas Cow Boy" vont être heureux. Larcenet nous offre en effet ici un mélange subtil entre l'absurde et l'engagement personnel.
Le titre à lui seul ("une aventure rocambolesque de Sigmund Freud") présage un humour assez décalé... mais pas seulement.
Nous voici donc avec l'encore célèbre Sigmund Freud parcourant avec son fidèle Igor les terres peu hospitalières du far west où les divans se font rares. Sa mission : faire parler de leur mère tout ce qui bouge. L'objectif de son valet : survivre.
Qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas d'un album humoristique à part entière : ce qui pourrait paraître comme un simple absurdius delirium devient au fil des pages une histoire plus chargée en émotion. En effet, ces deux personnages qui font furieusement penser à Don Quichotte et Sancho Pança se battant contre les moulins de la barbarie des colons nord américains, croisent le chemin d'un chien errant (qui parle) victime de l'intolérance de la société en construction. Et en plus, le clébard est à la recherche d'une âme, ce qui ne facilite rien mais constitue aux yeux du psychanaliste un sujet passionnant.
Bref, un bon album aux dialogues extrêmement humoristiques et qui cache cependant une dénonciation sans équivoque de la construction de ce qui deviendra les USA, avec son cortège de règles iniques.
joky
Le 27/03/2003 à 13:37:55
Oui oui, après Combat Ordinaire, je suis tombé dans la marmite Larssssssenet et j'avoue tout: j'adore ça :mrgreen:
Comment ai-je pu passer à coté si longtemps :?: Enfin, le mal est un passe d'être réparé :mrgreen:
Graphiquement parlant, ayant commencé par CO, je trouve les perso. encore trop carrés dans leurs proportions (surtout dans retour à la terre). Dans CO, ils ont pris un peu de hauteur et font plus naturels. Le style, lui, reste inchangé. Le graphisme est aussi beaucoup moins détaillé que dans CO par exemple. Dans "Sigmund Freud", il n'y a pratiquement jamais d'arrière plan. Mais cela reste succulent :mrgreen: Comment arrive-t-il à rendre ses personnages aussi expressifs avec ce style de dessin ? :shock: Il parait que c'est quand "ça a l'air facile" que l'on voit que c'est bien fait
Coté scénario: SF me fait mourir de rire. :mrgreen: Les dialogues sont tout bonnement savoureux parce que vont droit au but !! Bing, ça cingle dans tous les sens. J'adore (encore) :mrgreen: