Résumé: Chabouté revient, avec son regard particulier et son exceptionnelle maîtrise du noir & blanc... L'histoire d'un banc, un simple banc public qui voit défiler les gens à travers les heures, les jours, les saisons, les années... Ceux qui passent, qui s'arrêtent, d'autres qui reviennent, certains qui attendent... Le banc devient un havre, un îlot, un refuge, une scène... Un ballet d'anonymes et d'habitués évoluant dans une chorégraphie savamment orchestrée ou les petites futilités, les situations rocambolesques et les rencontres surprenantes donnent naissance à un récit drôle et singulier. Chabouté tisse avec brio une histoire où plane la magie d'un Tati, agrémentée d'un soupçon de Chaplin, quelques miettes du mime Marceau et d'une pincée de Keaton ... 330 pages d'une aventure dont le héros est un banc, un simple banc public... Juste un peu de bois et d'acier...
L'exercice était un peu difficile à savoir faire une bd de 328 pages sur un banc communal en bois. On va voir défiler des dizaines de personnages qui vont vivre leur instant assis sur ce banc à moins que cela ne soit le chien qui passe faire ses besoins. Les plans seront fixes avec pour consigne l'apparition de ce banc qui sert d'abri ou de refuge le temps d'une pause.
J'ai bien aimé le début et la fin qui marquent une petite histoire assez gentillette sur le fait que des objets bien anodins peuvent être chargés de valeur sentimentale. Pour autant, c'est long comme un exercice et il faut bien passer le temps. La vie de ce banc ne sera guère trépidante par moment. Bref, cela devient un peu lassant voire bancale sans mauvais jeux de mots...
Le graphisme est toujours aussi sublime chez cet auteur que j'affectionne. Pour autant, cela ne sera pas mon oeuvre préférée. Cela se rapproche d'un îlot de bonheur avec toujours la même poésie d'âme.