Résumé: Dans un futur proche, des militaires français sont envoyés dans l'Est africain, en plein désert. Leur mission: protéger le chantier de reconstruction d'un pont. Les soldats montent un camp face à une inquiétante ville en ruine et une pénible attente commence, sous un soleil de plomb. Elle est soudain rompue par un mystérieux sniper, visiblement décidé à abattre un soldat par jour.
S
ituée à proximité du désert libano-syrien, Al-Jannah est une ville ravagée par des années de guerre. Sous un soleil de plomb, les soldats de l'OTAN qui ont pour mission de protéger la reconstruction d'un pont stratégique, se retrouvent subitement dans le viseur d'un sniper. Face à ce tireur isolé décidé à les éliminer un par un, ils doivent redoubler de vigilance, y compris dans leur propre camp de base. Qui épaule ce fusil à lunette ? Gilets pare-balles, armement individuel et collectif perçu, il faut identifier et neutraliser au plus vite cette réelle menace.
Adapté de son livre paru aux éditions du Seuil et avec lequel il a obtenu le prix orange du roman noir en 2012, Benjamin Legrand (La religion, Le tribut) propose un thriller sur fond de conflit au Proche-Orient. Si Al-Jannah - un des termes désignant le paradis en islam - est une cité issue de l'imagination de l'auteur, l'histoire pourtant annoncée comme fictive, pourrait quant à elle tout à fait être envisageable et se rapprocher d'événements plus ou moins authentiques. À l'opposé des super-héros aux gros biscotos, les fantassins sont présentés avec leurs forces, leurs convictions mais également comme des professionnels parfois habités par le doute ou la peur. Parallèlement à l'intrigue, ce one-shot parvient à soulever les bonnes interrogations autour de l'utilité des forces militaires déployées dans ces parties sensibles du globe, du financement des arsenaux aux mains des rebelles, et plus généralement, de la guerre et de ses conséquences. Habile, le scénariste laisse le soin au lecteur d'y répondre.
Djillali Defali (Asphodèle, Pulsions) est appliqué dans ses dessins de véhicules blindés, équipements et tenues militaires. Il semble cependant beaucoup moins à son aise dans les traits semi-réalistes de ses personnages, perdant considérablement en précision dans les cases de tailles réduites. Heureusement, les couleurs de Cyril Vincent et ses nuances autour du jaune orangé et du brun parviennent à retranscrire correctement l'atmosphère aride et sèche du désert, rehaussant ainsi un peu l'ensemble.
Accompagnant les troupes au sol, la progression dans Un escalier de sable se fait prudente et régulière jusqu'à son final, déroutant.
Les avis
ALICECOOPER
Le 28/10/2018 à 14:49:57
Outre un dessin assez original, parfois les cases font penser à de véritables navets de la BD. Les visages prêtent à confusion avec un assassinat de deux soldats dont on ne sait pas si ce sont deux femmes ou une femme et un homme. On ne voit pas les explosions. La drague est bien mielleuse et rapidement avortée. Beaucoup de bulle sont trop dénuées de sens, de réponses à rien, d'affirmation fade et sans intérêt, de changement d'endroits sans cohérence. Je suis peut-être un peu bête mais je n'ai rien compris au scénario. Je ne sais toujours pas qui est le deuxième sniper. C'est franchement bof. A fuir