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in a grandi et va désormais au lycée. Sous les yeux de Daikichi, toujours célibataire, et de Koki, épris, elle s’est transformée en une jolie jeune fille affectueuse et bien décidée à réussir ses études. Mais, si la vie avec son père adoptif est plutôt plaisante, l’adolescente commence à s’interroger sur l’identité de sa véritable mère. Sans rien dire à Daikichi de peur de le blesser, Rin entreprend quelques recherches sur ses origines avec l’aide de son ami d’enfance.
Après avoir évoqué, au cours de quatre tomes, les difficultés rencontrées par son héros un brin looser pour élever seul l’enfant cachée de son grand-père, Yumi Unita fait un saut de dix ans pour livrer un aperçu du quotidien de cette famille monoparentale à l’âge délicat où les jeunes sont en quête d’identité. Le lecteur suit ainsi l’évolution de Rin et de Daikichi, aux caractères pratiquement inchangés, alors que l’adolescente connaît ses premiers tourments amoureux – en l’occurrence, ses premiers dépits – et que le, désormais, quadragénaire s’avère toujours aussi mal à l’aise avec la gente féminine. Dans ce septième volume, l’auteure met l’accent sur un point particulièrement sensible : celui de la filiation et de l’ascendance, puisque son héroïne s’interroge sur sa génitrice dont elle n’a aucun souvenir. Le thème est habilement amené et assez finement traité, la mangaka rendant au mieux l’attente fébrile mêlée de peur qui étreint Rin. Mais c’est la rencontre avec Masako, la mère de la jeune fille, qui s’avère le moment le plus intense - l'angoisse de part et d'autre est palpable à travers silences et hésitations - et s’accompagne de quelques surprises.
Porté par un trait marqué et agréable, soulignant à l'envi l'expressivité et les émotions, ce nouveau volet d'Un drôle de père inscrit, s'il en était encore besoin, la série parmi les incontournables du shôjo.