Résumé: Daikichi trouve un modem chez son grand-père. Selon Rin, l'ordinateur servait surtout à la femme de ménage, la mystérieuse Masako ! Le drôle de père s'adapte à son nouveau mode de vie, il sympathise avec Madame Goto, sa collègue qui a un fils de deux ans, et revoit la mère de Koki. Avec elles, il peut parler de l'éducation de Rin. Sachant que celle-ci voudra un jour rencontrer sa mère, il contacte Masako...
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aikichi se réjouit de voir Rin, la fille de son grand-père, s’adapter aussi bien à sa nouvelle vie et se faire des amis à la garderie. Mais il découvre parallèlement le poids que constitue un enfant bientôt scolarisé. C’est donc tout en se dépêtrant avec les inscriptions et les préparatifs de la rentrée en maternelle de la fillette qu’il mène l’enquête au sujet de la mère de celle-ci. Un modem trouvé dans l’appartement de son aïeul le conduit à un blog puis au carnet de santé de Rin dans lequel Daikichi découvre une lettre révélant les sentiments de son grand-père envers la petite et Masako, sa mystérieuse génitrice. Mieux ! Il y trouve aussi le numéro de cette dernière et n’a plus qu’à prendre son courage à deux mains pour lui téléphoner…
Dans ce deuxième tome, le lecteur retrouve le héros trentenaire et inexpérimenté de Yumi Unita, toujours aussi démuni et dépassé par l’arrivée soudaine d’une gamine dans sa vie. L’auteur le montre prenant son rôle à cœur mais totalement néophyte et ignorant donc les choses les plus simples, ce qui lui attire les foudres des mères d’autres enfants. Heureusement, elle a également placé sur sa route une maman célibataire connaissant les mêmes difficultés que Daikichi pour jongler entre son travail et sa progéniture. Les situations étant, par ailleurs, très réalistes, le thème de la paternité y apparaît donc développé avec beaucoup de pertinence. Dans ce nouvel épisode, la mangaka aborde un autre sujet, en introduisant le personnage de Masako : celui du refus de la maternité et de l’absence de maturité. Cette jeune femme semble encore plus dépassée par les évènements que le héros tandis que sa conception de sa grossesse comme sa relation à sa fille ne manquent pas de le dérouter – et le lecteur avec. Le dessin bien senti avec son trait simple mais éloquent accompagne parfaitement l’ensemble. Il laisse transparaître la chaleur de la relation privilégiée entre parent et enfant, ainsi qu’on l’entrevoit dans de nombreuses scènes tendres et évocatrices, comme lors du spectacle de fin d’année.
Ce deuxième volume d'un drôle de père confirme la bonne impression laissée par le précédent. La fraîcheur du ton et le réalisme ambiant ne peuvent que remporter les suffrages.