Le 29/03/2024 à 20:57:02
Mouais...Beaucoup d'invraisemblances dans cette histoire dont le twist final n'est d'ailleurs pas si original qu' il n' y parait. Je ne developpe evidemment pas pour ne pas spoiler. Je mets tout de meme 2 etoiles car " l'attente fait partie du plaisir " et j'ai passe un long et bon moment a essayer de deviner le denouement a l'aide des indices. Je n'ai personnellement rien contre le fait que les protagonistes voient des elements que les lecteurs ne decouvriront qu'a la fin de la BD. Par ailleurs le dessin de Mr Pinheiro est bon, adapte et entrainant. Mais mon sentiment apres lecture est de considerer que de trop nombreuses parcelles de cet ouvrage ne sont pas assez credibles pour le considerer comme un bon polar.Le 25/11/2021 à 20:40:14
Après avoir lu et entendu beaucoup de choses très élogieuses au sujet de cette adaptation d'un roman de Michel Bussi, je me suis (enfin) décidé à lire les 180 pages qui composent ce one-shot. Incroyable. C'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit à toute la fin de ma lecture. Puisque oui: le scénario est absolument incroyable, plus complexe qu'il n'y parait, riche en rebondissements, doté de personnages bien écrits, et ce, jusqu'à ce "twist" final que l'on ne voit pas venir. Le trait et les couleurs de Pinheiro sont au service de l'œuvre pour un résultat haut en couleur et vraiment très plaisant au niveau graphique. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant pris de plaisir à suivre un polar qui ne lâche pas le lecteur de la première à la dernière planche. Une œuvre qui mérite largement la note maximale.Le 15/09/2021 à 18:45:30
C'est un vrai coup de coeur pour moi, et cela tient bcp à son twist final qui, une fois n'est pas coutume dans ce genre d'histoire est très bien trouvé...Le 24/08/2021 à 08:11:56
Cela fait plusieurs temps qu'on voit apparaître des BD adaptées de l'oeuvre de Michel Bussi qui est actuellement le second écrivain le plus lu en France. Ses romans s'arrachent littéralement en terme de ventes. J'ai déjà lu en BD : « Mourir sur Seine » , « Nymphéas noirs » et tout dernièrement « Gravé dans le sable » que j'avais bien aimé. Avec un avion sans elle, c'est le top de ce que j'ai lu. J'ai été agréablement impressionné par une telle virttuosité dans le scénario qui passe très bien le cap de la bande déssinée et qui pourrait même être adapté pour le cinéma. Il s'agit d'une enquête pour découvrir l'identité exacte d'un bébé seul survivant d'un crash d'avion survenu en 1980. le récit alterne entre le présent et le passé et réusi à maintenir un suspense incroyable entre une riche famille parisienne et des prolétaires de Dieppe. En effet, je n'avais pas vu venir la fin malgré tout les indices laissés par l'auteur au cours de cette histoire très bien racontée et qui a pour cadre notamment le Jura ce qui change un peu de la Normandie chère à l'auteur. A vrai dire, on ne fait pas du tout attention à ces indices en première lecture mais ils se révèlent être assez bluffants. Un mot sur le dessin du brésilien Nicolaï Pinheiro pour indiquer qu'il correspond tout à fait à mes attentes pour ce type d'histoire. C'est en effet un graphisme très appréciable qui possède une vraie personnalité ainsi qu'une certaine souplesse dans le trait ce qui rend la mise en scène dynamique et prenante. J'avais emprunté cette BD. Sitôt lu, une commande directe pour la recevoir afin de rejoindre illico presto ma collection. C'est franchement un indispensable. Ma note est maximale pour un très bon moment de lecture.Le 15/07/2021 à 20:14:30
Je viens de terminer cette histoire... Quel voyage ! L'adaptation du roman de Michel Bussi est une vraie réussite et "vole de ses propres ailes" si j'ose dire. Elle ne présente pas le défaut de certaines adaptions où le roman écrase l'esprit créatif des auteurs de BD. Fred Duval a écrit un scénario solide, mêlant le suspens et les émotions. Le récit s'appuie sur un découpage des planches et une mise en page d'une grande précision, le tout servi par des dialogues qui portent. Les dessins de Nicolaï Pinheiro collent à l'histoire; ils campent parfaitement les personnages et les lieux. Les couleurs participent à cette justesse. et au plaisir de lire. A découvrir sans attendre... Attention chef-d'œuvre !Le 15/07/2021 à 07:52:54
L’adaptation d’œuvres littéraires en bande dessinée a le vent en poupe. Il n’est que de songer aux cinq albums consacrés à « 1984 » sortis en rafale cette année ou aux multiples variations sur « Moby Dick » par Eisner, Gillon, Chabouté, Alary, Desprez, Lomaev ou encore Sienkiewicz. Certaines maisons d’édition y consacrent des collections entières telle Delcourt avec « Ex-libris » et d’autres, toute récentes comme Philéas, en font leur fonds de commerce. Dans un tel contexte, les livres de Michel Bussi traduits en 36 langues et vendus à plus de 10 millions d’exemplaires, ne pouvaient qu’intéresser les éditeurs de bande dessinée. Après « Mourir sur Seine » en 2018, « Nymphéas noirs » en 2019, « Gravé dans le sable » en 2020 voilà donc que paraît aux éditions Glénat l’adaptation du plus grand succès de cet auteur populaire : « Un avion sans elle » avec Fred Duval et Nicolaï Pinheiro aux commandes. S’agit-il d’une simple mise en images ou bien d’une véritable recréation ? LE ROMAN DU SUCCES 23 décembre 1980, un avion de ligne s’écrase dans le Jura. Tout le monde meurt carbonisé sauf un bébé de 3 mois éjecté par miracle de la carlingue. Deux familles se disputent la miraculée que les médias ont baptisée « Libellule » et, comme les tests ADN n’existent pas encore, nul moyen de savoir s’il s’agit d’Emilie Vitral petite-fille d’un modeste couple de vendeurs de frites dieppois ou de Lyse-Rose de Carville héritière d’un richissime capitaine d’industrie. La justice doit trancher et, contre toute attente, « attribue » le bébé aux Vitral. Les Carville ne s’avouent pas vaincus et engagent un détective privé, Crédule Grand-Duc pour enquêter sur l’affaire. Il va y consacrer 18 ans de sa vie et consigner ses investigations dans un carnet qu’il va léguer à Lylie avant d’être mystérieusement assassiné … Je n’avais jamais lu Michel Bussi avant de le découvrir grâce au « Nymphéas noirs » de Duval et Cassegrain et d’enchaîner avec la lecture de plusieurs titres. Si je comprends l’engouement qu’il peut susciter car c’est un formidable raconteur d’histoires, un véritable roi du twist, héritier de Dickens ou Dumas pour ses fins de chapitres haletantes, je ne suis cependant pas totalement conquise par ses romans et en particulier par son plus grand succès à ce jour (1, 2 million d’exemplaires vendus). Quels griefs ai-je à l’encontre de cette œuvre, me demanderez-vous ? Eh bien tout d’abord je lui reproche d’être trop longue : « Un avion sans elle » est un pavé de 570 pages dont un bon tiers aurait pu être élagué. Les fausses pistes s’y multiplient à l’excès pour faire durer artificiellement le suspense et l’intrigue s’en trouve malencontreusement délayée. Ensuite, le style dans lequel est écrit le journal de Grand-Duc est vraiment pompeux et même si cela permet de caractériser le personnage, c’est assez fastidieux à lire. De la même façon, les monologues intérieurs d’Emilie sonnent faux. Mais ce qui me gêne le plus c’est le portrait psychologique des protagonistes : l’héroïne est inexistante et les autres stéréotypés. Les riches sont des vilains-pas beaux horriblement malhonnêtes et calculateurs tandis que les pauvres ont pour eux la beauté mais aussi l’intelligence du cœur …On a parfois l’impression de se retrouver dans un film de Chatilliez mais pas sûr qu’ici la caricature soit réellement voulue …. En revanche, je reconnais un vrai talent à ce géographe de formation pour l’évocation des paysages qu’il s’agisse de la ville de Dieppe et de son quartier du Pollet ou du Mont St Odile (devenu le mont Terrible) et des forêts du Jura. DE L’ADAPTATION A LA RECREATION Si Fred Duval n’avait pas été à nouveau au scénario, je crois que j’aurais donc passé mon chemin … Or, s’il a respecté l’œuvre en en maintenant la double temporalité et le rythme lent sur 18 ans (le récit de Grand-Duc) et très rapide sur quelques jours (la recherche de Lylie par Marc) ; s’il a également gardé le double suspense autour d’une héroïne qui est au centre de l’intrigue sans en être le moteur en nous faisant nous interroger sur sa filiation mais aussi sur le but de ses déambulations dans Paris, il s’est vraiment approprié le roman. Il l’a tout d’abord élagué : l’histoire parallèle de l’épouse de Nazim qui mène une contre-enquête est supprimée, il y a moins de meurtres, des personnages secondaires gagnent en importance aussi en condensant d’autres comme Lucile Moraud la journaliste de « l’Est républicain ». Ensuite, en bon historien qu’il est, Duval a insisté sur le cadre et l’époque. La ville de Dieppe au début des années 1980 acquiert plus d’importance encore que dans le roman. De nombreuses planches sont consacrées au quartier du Pollet et on a une véritable mise en contexte historique : on aperçoit Giscard conversant avec les de Carville dans un flash-back qui n’existait pas dans l’œuvre source, on voit les affiches de la campagne présidentielle et la liesse populaire lors de la victoire de Mitterrand ou du quart de finale France-Brésil … Duval récrée avec talent des instantanés d’une époque qui trouvent des échos chez le lecteur. Enfin, le scénariste propose une version beaucoup moins bavarde que le roman. D’abord parce qu’il aurait été très fastidieux d’avoir des planches entières de « talking heads » et surtout parce que son travail sur les silences -- il propose de grandes vignettes d’ambiances et de décors et des pages muettes d’une grande force -- , permet de mettre ainsi davantage en relief les morceaux conservés de dialogues, la lettre de Lylie, les messages vocaux et les extraits du journal de Grand-Duc en voix off. INTERPRETATIONS GRAPHIQUES Duval a donc épuré et œuvré dans le sens d’une plus grande lisibilité, brillamment épaulé en cela par Nicolaï Pinheiro qui a travaillé près de deux ans sur cette adaptation. Ainsi le passage d’une époque à l’autre et d’un mode de narration à l’autre demeure très compréhensible grâce au code couleur adopté par le dessinateur : cartouche sur fond beige moucheté à la manière des pages d’un vieux livre pour le carnet de Grand-Duc, cartouches bleus ou roses ou verts pour les monologues intérieurs contemporains, couleurs assourdies pour les années 1980 et très vives pour 1998. S’éloignant de son style habituel aux cadrages resserrés et plans très rapprochés, Pinheiro « dézoome » et utilise grandes vignettes et vues aériennes ou plans d’ensemble pour ancrer l’histoire dans son contexte socio-culturel. Les lieux sont parfaitement et minutieusement retranscrits après des repérages à Dieppe et Paris. Si le diable est dans les détails, il reçoit l’absolution ! Des panneaux d’affichage pour Eurodisney comme cela s’appelait alors en passant par les best-sellers littéraires du moment (Mary Higgins Clark ou le « Dora Bruder » de Modiano) , les posters des groupes à la mode ( Nirvana, Pearl Jam, R.E.M …) ou le Nokia 5110 jusqu’au modèle de Macintosh bleu turquoise qui faisait fureur à l’époque, tout est authentique et le dessinateur adopte presque le rôle d’un accessoiriste de cinéma ! Mais Pinheiro ne se contente pas de cette approche quasi naturaliste, il utilise de nombreux symboles (les corbeaux du parc, les statues du cimetière) ainsi que des références cinématographiques : l’affiche d’« Il faut sauver le soldat Ryan » placardée sur les abribus quand Marc se lance à la recherche de Lylie, mais surtout le David Lynch de « Blue Velvet » pour la scène de la découverte de l’assassinat du détective avec la focalisation sur les libellules ou bien le Kubrick de « Shining » pour celle du parc aux jumelles énigmatiques. Le dessinateur adopte également une palette de couleurs chatoyantes presque fauviste parfois par son côté tranché qui peut paraître paradoxale pour un roman noir. Mais ce côté chaleureux rappelle à la fois la lumière qui baigne les lieux de prédilection de l’impressionnisme et surtout la tonalité des romans de Bussi qui finissent sur des happy end. Le tour de force du dessinateur est assurément sa caractérisation des personnages. Ces derniers ne sont plus réduits à des idéotypes et gagnent littéralement en épaisseur par un trait tout en volume avec un rendu quasi sculptural. Même si Mathilde de Carville a de faux airs de Christine Lagarde, elle est humanisée. On comprend bien davantage son obstination à ne pas lâcher l’affaire pour ne pas sombrer dans la tristesse et sa difficulté à faire son deuil. Ses regards sont très expressifs tout comme ceux de l’héroïne dont on comprend les déchirements et la crise identitaire à travers toute la palette d’émotions contradictoires qui passent sur son visage cadré en gros plan dans les scènes du parc, du bar, ou de la clinique. L’on perçoit enfin très bien l’anorexie traumatique de Malvina par ses attitudes infantiles ou son accoutrement et on assiste à la déchéance de Crédule Grand-Duc : on le voit vieillir, grossir et s’affaisser sous le poids de sa frustration et de sa culpabilité. Le dessin confère au récit une dimension tragique qui n’était pas présente et le trait semi-réaliste permet de croire à l’histoire. Si l’œuvre de Bussi constitue une vraie manne pour les éditeurs et si les adaptations de ses romans se multiplient, ce n’est pas toujours avec une égale réussite… A l’adaptation trop sage (voire paresseuse pour le scénario) de « Gravé dans le sable » répondent les appropriations de Fred Duval qui a su dans « Nymphéas noirs » comme dans « Un avion sans elle » trouver des dessinateurs avec une patte graphique capable de sublimer les romans dont il a conservé « l’essence et les sens ». Il épure, condense, gagne en efficacité et en fluidité mais aussi en nuances en gommant un certain manichéisme et en insistant sur le contexte socio-culturel. Le trait de Nicolaï Pinheiro ajoute, quant à lui, un supplément d’âme aux personnages d’«Un avion sans elle » et ses choix de couleurs anticonformistes donnent véritablement un nouvel éclairage à l’intrigue. Les fans de Bussi y trouveront assurément leur compte (ce qui n’avait pas été le cas pour la série TV) et ceux qui n’ont pas lu l’œuvre se laisseront happer par cette « road Bd » qui, comme l’œuvre source, est un véritable « page turner » mais acquiert à la fois profondeur et dimension poétique. Un excellent album, à la fois percutant et divertissant. On aurait tort de bouder son plaisir …Le 19/06/2021 à 21:45:45
Du grand art. Bravo à Michel Bussi, Fred Duval et Nicolaï Pinheiro pour cette oeuvre totale, complexe, captivante et très achevée. Prévoir de la lire en une fois sans être dérangé.Le 14/06/2021 à 10:09:47
Quelle claque ! Le scénario est riche, on a le temps de se perdre, de se questionner, pour, à la fin, se rendre compte que l'on s'était totalement planté... Super BD, un joli dessin qui sert comme il le faut l'histoire, les couleurs au top. Je ne peux que recommander cette lecture.Le 30/05/2021 à 11:04:07
Il y a rarement un juste milieu, dans les adaptations de romans : C'est soit une réécriture de l'histoire originale ( comme si garder la même trame était considéré comme étant une arnaque ), et c'est du coup souvent raté ou décevant ( voir ce que Gauckler à fait avec Kebek), soit une mise en images fidèle à l’œuvre de départ, et là, tout dépend du talent des scénaristes à faire la juste synthèse de romans beaucoup plus riches que ce que la bd est capable de produire. Ne reste plus qu'à trouver un dessin qui donne chair à tout ça. Et là, banco, on a tout bon. Cette bd est un vrai régal. J'avais un peu peur des statistiques, avec Nymphéas noirs ( un chef d’œuvre) Gravé dans le sable (acceptable) et Mourir sur Seine ( pas au niveau graphiquement), c'était un sacré pari de faire cette adaptation qui a déjà été ratée une fois à la télévision ^-^-. Le découpage respecte le roman et ravira aussi bien les initiés que les nouveaux lecteurs ignorants du livre et le dessin réaliste est tout simplement majestueux. Une de mes meilleures bd de cette première moitié d'année 2021.Le 11/05/2021 à 18:37:35
Tout comme j'avais adoré "Nymphéas noirs" adapté d'un roman de Michel Bussi par Fred Duval, j'ai également beaucoup aimé "Un avion sans elle" dont le titre original inspiré d'une chanson de Charlélie Couture attisait déjà ma curiosité. Ce polar se déroule fin 1998, au 18e anniversaire de Lylie dont le détective Crédule doit livrer les conclusions de son enquête aux familles sur l'identité de cette jeune fille ayant atteint sa majorité, seule rescapée du crash de 1980. L'histoire alterne le présent et les différentes étapes chronologiques de son enquête traversant les montagnes Jurassiennes ou les plages Dieppoises, ainsi que quelques événements historiques (Mitterrand arrivant au pouvoir en mai 81 ou le 1/4 de finale de la Coupe du Monde de foot France-Brésil en juin 86...) en semant des indices et des rebondissements chers à tout thriller qui se respecte ! Le tout m'a tenu en haleine jusqu'à la révélation finale où tout s'explique, sous le charme de la beauté graphique aux superbes couleurs des personnages et décors du jeune auteur talentueux brésilien Nicolaï Pinheiro. Bref, un vrai régal que je recommande chaudement aux amateurs !BDGest 2014 - Tous droits réservés