Résumé: L. Mandel raconte les trois mois qu'elle a passés au Liban. Elle évoque avec humour la trivialité des salles de gym et des soirées de la haute société, les problématiques de la condition féminine et les tensions religieuses.
A
l’invitation de l’ONG Solidarités International, Lisa Mandel a eu l’occasion d’aller au Liban durant le second semestre 2017. Ce petit pays à l’histoire troublée et à la politique éminemment compliquée est maintenant étouffé par l’afflux de déplacés fuyant la guerre civile syrienne. Au milieu des différentes factions en présence, des fantômes du passé et des problèmes purement logistiques, Lisa trouve quand même le temps de s’intéresser au sort de la communauté LGTB+. Elle dresse à sa façon un portrait à peine décalé de la Suisse du Moyen-Orient.
Composé de billets publiés sur son blog, Un automne à Beyrouth permet à l’auteure de HP de découvrir les réalités du Liban. Visites sur le terrain, rencontres avec des activistes ou de simples citoyens et beaucoup d’humour aident à démystifier cette véritable boîte de Pandore coincée entre des voisins irréconciliables. Graphiquement, la dessinatrice va au plus pressé et son travail ressemble plus à des croquis réalisés dans l’urgence qu'à un reportage pour Géo. Ce style direct, sans fioritures, se montre adapté à la situation et aux impératifs de la publication en ligne. Au final, l’information et les messages passent, ce qui au vue de l’imbroglio libanais est déjà une gageure en soi.
Raconter, témoigner, montrer, alerter, tous les moyens sont bons. Un automne à Beyrouth apporte sa contribution avec esprit et lucidité à la compréhension du monde dans lequel nous sommes tous embarqués.