Le 09/02/2025 à 17:48:18
Depuis le T1 je suis tenu en haleine par cette série aux rebondissements multiples. Un beau dessin, des dialogues qui tiennent la route, une héroïne séduisante, un scenario bien varié, (cette fois, son vaisseau qui d'habitude est très présent, ne sert pas à grand chose), je retrouve un peu le contexte de Pelisse et de Bragon (La quête ..) , et cela n'est pas pour me déplaire !!Le 06/02/2025 à 09:29:16
Rompant avec une habitude qui utilisait de volumineuses ellipses entre les tomes de la série, Les yeux du sans-peur reprend immédiatement après le précédent, ce qui permet de maintenir un rythme intéressant et de nous plonger sans délai dans une bataille massive entre colons et indiens Wassaï. Si le tome cinq s’accrochait à Mad Max, on part désormais chez Avatar dans une approche écologique peu originale mais au traitement SF subtile. Surtout les Tarquin ont la bonne idée de ne pas transiger sur l’esprit très adulte de la série: le sang gicle massivement et les méchants sont très travaillés, à l’image de Sharkis qui constitue la ligne de vie de cet arc. Cela n’est guère surprenant quand on voit l’innovation scénaristique qu’avait apporté le duo Arleston/Tarquin sur Lanfeust et ses innombrables salauds qui volaient la vedette au héros. J’ai suffisamment pointé le défaut de définition de cette série et son personnage principal depuis le début et les errements du quatrième tome de transition pour ne pas saluer la rigueur et la plaisir de lecture non forcé sur ce second cycle dont le tome de conclusion est annoncé fort logiquement. Mony reste un peu faire-valoir et peine à assumer le statut d’héroïne (pourtant très bien accompagnée en matière d’acolyte comme d’antagonistes) mais l’intrigue elle-même, l’intéressant wold-building et donc ce méchant tout à fait savoureux dans sa puissance permettent de passer un très bon moment dans une expérience crescendo. On attend toujours de grands moments de bravoure et de surprise mais le simple fait que les auteurs se tiennent avec rigueur à faire évoluer le personnage d’album en album suffit à surprendre. La partition graphique toujours élégante dans son registre suffit à valider le volume. Comme dit précédemment, U.C.C Dolorès avance en marchant et garde dans ses soutes un potentiel de grande série. Tarquin a su nous inquiéter, nous catastropher et nous plaire. La série montre qu’il ne suffit pas d’avoir côtoyé Christophe Arleston pour devenir un grand scénariste mais le métier rentre et, l’ambition étant là, pourrait déboucher sur quelque chose de fort savoureux.BDGest 2014 - Tous droits réservés