Résumé: Petit Clamart, 22 août 1962, 19h30, le général de Gaulle échappe de peu à un attentat. Le sort de la France aurait pu basculer ce soir-là, mais on se contenta d'arrêter une poignée de conspirateurs, des soldats perdus rêvant de l'Algérie Française. Condamné par une juridiction d'exception, le chef du commando Jean Bastien-Thiry fut le dernier fusillé en France. Qui se cachait derrière lui ?
A
oût 1962, les membres du commando voulant assassiner le président De Gaulle se rassemblent dans un appartement rue de Vaugirard à Paris. Ces opposants de tous bords et de plusieurs nationalités sont dirigés dans l'ombre par celui que le barbouze Kosta surnomme le "grand O". Après une tentative avortée en plein Paris, le général offre une nouvelle opportunité aux comploteurs en décidant de prendre la voiture pour rentrer à Colombey-les-Deux-Églises. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ?
Ce second opus est tout aussi rythmé que le précédent. Simon Treins parvient à faire alterner les scènes d'action et celles distillant les informations en lien avec l'enquête menée par Kosta et Marques. Ce duo fonctionne toujours aussi bien, jusqu'à la fin du récit. A nouveau, et même davantage, le scénariste livre des renseignements sur les coulisses des attentats que cela soit du côté des agresseurs que de celui du pouvoir. En effet, la fusillade du Petit Clamart survient au milieu de l'album, qui se poursuit avec la séparation du commando et sa traque. La capture ridicule d'un des membres va conduire progressivement à l’arrestation du colonel Bastien-Thiry. La narration est construite de manière à faire découvrir cet épisode de l'histoire de France en usant des codes de la fiction policière.
L'aspect graphique est soigné. Munch apporte soigne les décors et les détails dans les cases, afin d'ancrer son récit. Il maitrise les scènes d'action, aussi bien que les planches où il faut livrer les informations utiles à la progression de l'intrigue.
Ce deuxième et dernier tome de Tuez De Gaulle conclut parfaitement cette série. Son côté Rendez-vous avec X en rend la lecture passionnante, tout comme le travail des auteurs qui parvient à donner un rythme saisissant.