Résumé: Outfit City. Dans une société maîtrisée par le pouvoir en place, où la télévision insipide endort les masses, la bonne vieille culture lowtech se vend illégalement par l'intermédiaire de gangs de jeunes proposant des animés interdits sur CD. Parmi eux : Barlog, le caïd du lycée Gloves, où arrive un nouvel élève, Kenrick, coiffé d'une invraisemblable masse de cheveux. Barlog a aussitôt dans l'idée d'humilier Kenrick. Un bizutage, quoi... Sauf que ce dernier, placé dans un foyer, a été renvoyé de très nombreux lycées pour violence... Et malgré sa volonté de ne pas rater sa dernière chance d'être scolarisé - sans quoi il sera jeté à la rue - Kenrick sent vite ses poings le démanger... Il ne se doute pas que cette fois, cela va le mener plus loin que de la baston de cantine, vers de gros problèmes avec les gangs, la police, la vie ! Les poings de Kenrick seront-ils suffisants pour le sortir de là ?
À
Outfit city, la nuit, les braves citoyens se gavent de programmes insipides sur leurs écrans ultra-connectés. Mais quand internet flanche ou que l’ennui pèse, des téméraires rejoignent un coin de mur pour y acheter illégalement antiques CD et cassettes ou vieux bouquins, rescapés d’une low technology désormais au ban de la société. Tout çà est le cadet des soucis de Kenrick. Orphelin de 17 ans, ce dernier vit en foyer et a promis de se tenir à carreau. Après s’être fait expulser de tous les établissements de la ville, la Gloves Hight School constitue sa dernière chance. Malheureusement, dès son arrivée, le jeune homme est pris en grippe par Barlog, le caïd du bahut et membre d’un des gangs du marché noir. Face à ce voyou à la grande gueule, Kenrick parviendra-t-il à conserver longtemps ses poings dans les poches ? Rien n’est moins sûr.
La couverture l’annonce, la bagarre et un zeste d’humour se conjugueront dans Tsubaken. Publié par K-Factory, le premier tome du webtoon commence par brosser le tableau général des lieux avant d’introduire le héros, son antagoniste, ainsi que Milo, le binoclard souffre-douleur de ce dernier. L’entrée en matière est efficace et le monde imaginé par ZeN accroche facilement l’intérêt du lecteur. Certes, certains aspects se révèlent classiques et une partie des événements est prévisible ; cependant, le capital sympathie du personnage principal, la dose d’action et les quelques mystères soulevés au fil des pages y pallient suffisamment pour procurer un bon moment. Le côté comique participe également au divertissement, à la fois dans les échanges et dans le dessin, semi-caricatural. Comme cela se fait entre deux chapitres de manga, des intercalaires offrent, ici, d’amusants instantanés montrant le quotidien de la bande de Barlog, en mode superdeformed. Le street style est mis en valeur dans le design et les tenues des différents protagonistes, tandis que les codes graphiques des shônen se retrouvent dans la composition des planches, la couleur en plus.
Transposition sur papier d'une série issue du web (le boss d'Outfit City repassera pour la dématérialisation à tout crin), Tsubaken constitue un divertissement satisfaisant qui devrait plaire aux amateurs d'histoires de bagarre.