Le 03/09/2020 à 23:04:41
J’ai eu l’occasion de lire une œuvre de cette auteure assez singulière. C’était Tout va pour le mieux. Visiblement, elle s’est fait connaître grâce à un blog assez caustique « le meilleur des mondes possibles » alors qu’elle était sans emploi. Encore un titre très positif et qui donne dans la bonne humeur. Cependant, cela cache bien entendu des histoires pas toujours très reluisantes. En effet, l’humour est souvent utilisé pour dédramatiser. Il faut savoir également que Tiffany Cooper est une ancienne directrice de ventes passée par de grandes maisons. Elle avait un faible pour Karl Lagerfeld et surtout son chat la célèbre Choupette qu’elle représentait de façon humoristique sur son blog. Elle nous fait alors découvrir l’homme mais de façon assez pudique sur un mode du monde selon Karl. Dans l’esprit collectif, Karl Lagerfeld est un drôle de zozo caché derrière de profondes lunettes noires. Il faut partie du paysage du monde de la mode, de la jetset et de l’audiovisuel où il est très souvent invité sur les plateaux. Cette bd nous permet de découvrir ce qui se cache derrière ce personnage que l’on a surnommé tendrement le Kaiser. Il faut bien dire que l’on va en apprendre des choses car on entre littéralement dans son intimité. On pourra être parfois assez surpris mais c’est traité de manière très humoristique sur un ton très léger propre à notre auteure. Je vais citer un exemple parmi tant d’autres sans dévoiler autant tous les secrets de notre homme en noir et blanc. La maman du célèbre couturier ne lui a appris le décès de son père que 3 semaines après. Cette mère a d’ailleurs eu une grosse influence sur Karl dès son plus jeune âge. C’est une personnalité bobo également assez détestée du petit peuple qui souffre à mille lieux des strass et des paillettes du monde de la mode dans le genre, la mode c’est Auchan. En effet, c’est son chat qui va hériter de son immense fortune bâtie sur le développement de la marque Chanel à travers le monde. Brave Choupette ! En ce qui me concerne, je pense sincèrement qu’il le mérite car c’est un créateur de talent qui a également beaucoup travaillé et qui a véritablement marqué le monde de la mode. J’ai toujours aimé sa conception de l’argent lorsqu’il disait qu’il n’y a rien de pire qu’un riche qui vît comme un pauvre selon ses célèbres répliques cultes. Il est adepte du lâcher prise et de la dépense. Un riche doit dépenser pour faire tourner l’économie. C’est assez keynésien comme pensée. Il n’y avait pas de bd sur Karl Lagerfeld. C’est chose faite et de manière assez sympathique. La lecture a été assez fun dans un style d’écriture que j’aime assez bien. Mais bon, le portrait est assez complaisant et sans réelles surprises. Je donne une idée aux auteurs de manière générale : il n’y a pas encore eu de bd sur Geneviève de Fontenay. Allez, au travail !BDGest 2014 - Tous droits réservés