Résumé: Meurtres, tensions et règlements de comptes? l'histoire de cette BD s'étire en un incroyable travelling de 140 pages tiré d'une seule et unique image : celle, géante, de la couverture ! De cette seule image fixe ? une ville imaginaire qui pourrait être New York, Toronto ou Hong-Kong ? l'auteur, par un effet de zoom incessant, contraint le lecteur à assister, comme le voyeur immobile de Fenêtre sur cour, à plusieurs histoires qui se coupent, s'entrechoquent. On suit, dans ce décor comme au théâtre, des personnages archétypiques : l'amant, le tueur, le commanditaire, la femme adultère, deux flics qui ne veulent pas d'emmerdes... Le lecteur s'étourdit, erre, se perd, perd les personnages, les retrouve, observe chaque vie avec étonnement, dédain, empathie... Les personnages s'agitent comme de petits robots dans un décor trop grand pour eux; on voudrait tour à tour les aider, les prévenir, les écraser.
J'ai emprunté ce livre de Greg Shaw sur sa seule couverture.
En effet, je m'attendais à lire du Chris Ware et je me retrouve quasiment devant une nature morte. Près de 150 pages qui se lisent très vite, ou plutôt qui se laissent regarder.
En effet, avec des planches quasi-muettes , l'auteur s'est fait plaisir avec un exercice de style qui au final se révèle décevant. Par contre, le dessin assez simpliste m'a bien plut.
Mais avec comme seul décor piscine, bureau, musée et terrasse de café, l'histoire devient vite lassante, laissant l'intrigue au second plan.
Pari osé de Greg Shaw mais pari risqué pour le lecteur qui risque d'être déçu par ce concept.