Résumé: Régulièrement placée sous les feux de l’actualité pour des raisons souvent tristes (la mafia, les crises des ordures, la pauvreté…), Naples est pourtant aussi, sans aucun doute, une des villes les plus attachantes du monde. Son site extraordinaire sous le Vésuve et devant la baie et les îles, ses rues bariolées et éminemment vivantes, ses habitants chaleureux et fous, tout cela a inspiré quatre auteurs français en résidence, pour proposer un récit labyrinthe complet, à huit mains, qui illustre cette folie et cette beauté napolitaine. Anne Simon plonge dans la mythologie très présente dans la ville, Bastien Vivès se promène en scooter, Alfred lance une jeune Française à la recherche de son père, et Mathieu Sapin explore un des fabuleux musées de la ville et chacun de ces récits se croise, s’entremêle aux autres.
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uatre auteurs se réunissent pour proposer chacun un court récit ayant pour cadre la ville de Naples. Tandis qu’Alfred fait découvrir la cité par les yeux d’une jeune Française, Anne Simon explore la mythologie qui semble avoir marqué l’histoire de toute la région. De son côté, Bastien Vivès se contente d’une escapade muette pour retranscrire ambiances et impressions ressenties durant son séjour. Mathieu Sapin, quant à lui, nous parle d’une vie peu commune dans les dédales d’un musée.
Comme tout collectif, Tranches napolitaines marque surtout par son inégalité et son côté résolument anecdotique. Hormis le récit d’Alfred, qui parvient à émouvoir malgré l’espace limité qui lui est dévolu, les différentes nouvelles peinent à captiver malgré un dessin invariablement soigné et non dépourvu de charme. D’un point de vue purement illustratif, la prestation de Vivès sort indéniablement du lot, avec son trait tout en rondeur et en suggestion.
En fin de compte, ces brèves histoires se laissent lire sans réel déplaisir, mais ne suscitent pas vraiment l’enthousiasme. En dépit d’une maîtrise évidente de la part des auteurs, le résultat peut sembler un peu vain.