Résumé: Entrer dans la légende Le Mans 1955, une Mercedes quitte la piste et ravage une tribune de spectateurs. Le jeune Vincent y perdra son père, mais la passion pour la course et la mécanique le marquera définitivement à cet instant. Une quinzaine dannée plus tard, de simple mécano, il deviendra pilote pour le riche industriel Deperey qui compte inscrire son nom au palmarès des constructeurs vainqueurs en course dendurance.
L
ors des 24 heures du Mans 1955, une voiture sortie de la piste fauche et tue près de quatre-vingt personnes dont François Rossi, le père de Vincent. Sept ans plus tard, ce dernier est mécanicien et travaille dans l’ancien garage familial, racheté par un employé de l’époque. Les relations du jeune homme avec son employeur sont plutôt tendues, sa petite amie, jalouse de son amour pour l’automobile, le trompe avec son meilleur copain qui, de son côté, l’entraîne doucement vers la délinquance. Une opportunité de prendre un nouveau départ va s’offrir par l’intermédiaire d’Antoine Duperray, industriel en aéronautique prospère et passionné de belles voitures, qui s’apprête à lancer son écurie de course.
Très clairement, cet album ne se distingue pas par son originalité. Au contraire, beaucoup de stéréotypes sont présents : le héros, qui en réalité a un bon fond, sauvé de la criminalité par un nanti féru de compétitions prêt à lui tendre la main, intéressé, il est vrai, par les dons de mécanicien du garçon qui ne sont rien comparés à ses capacités de pilote ; la jeune, riche, célèbre et belle maîtresse de l’employeur qui se sent attirée par le prodige (et inversement bien entendu). Beaucoup de clichés certes, cependant l’histoire prend bien grâce à l’habileté du scénariste Roger Seiter. Le contexte de l’époque est correctement recréé, les personnages sont attachants, la narration est rythmée et ne propose pas trop de séquences techniques sur l’automobile. Une fois certains aspects un peu naïfs acceptés, l’intérêt pour le destin de Vincent est réel.
Ce côté agréable de la lecture provient également du dessin. Le crayonné réaliste de Johannes Roussel propose des décors joliment travaillés, au premier rang desquels, évidemment, des bolides bien mis en valeur, et des protagonistes expressifs et caractérisés. Des couleurs douces rehaussent l’élégance du graphisme en lui donnant un petit côté suranné allant bien à cette bande dessinée « à l’ancienne ».
Un premier tome qui devrait plaire aux « fous des volants » et offrir aux autres un agréable moment de lecture. Pour les passionnés, l’excellent site de la série.
Les avis
lelia
Le 09/12/2014 à 18:57:07
très bel ouvrage au dessin magnifique, il vous embarque dans une aventure qui me fait penser au "labourdet" très envie de lire la suite.Seul reproche la progression des personnages est trop rapide à mon gout, cela me fait peur quant à la prospérité dans le temps...
affaire à suivre...