Résumé: Pour Fogg, tous les moyens sont bons afin de remporter son pari. À peine le train stoppé qu'il loue un éléphant pour poursuivre sa route vers Calcutta. Aucun retard ne dérange le programme du gentleman qui n'est pas sans avoir prévu l'éventualité de certains obstacles. Pourtant, la rencontre d'une certaine Mrs Aouda laisse entrevoir que le flegmatique Fogg n'est pas infaillible...
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églé comme une horloge et so british, le pragmatique, plus que flegmatique, anglais Philéas Fogg s’est lancé dans un pari insensé pour cette fin de XIXème siècle : effectuer le tour du monde en 80 jours. Accompagné de son valet, l’insouciant et fantaisiste français Passepartout, il est pour l'heure dans les temps. Ce second tome s’ouvre à dos d’éléphant dans la jungle indienne.
Récit d’aventure et de voyage, cette adaptation du roman de Jules Verne offre une approche qui conviendra aux grands comme aux petits. Dans la droite lignée de l’album d’ouverture, la lecture est fluide et plaisante, notamment grâce à une narration qui se concentre sur l’essentiel : le déroulement de l’intrigue. La première moitié de ce second album de la série se concentre sur la fameuse scène du sutty, sans pour autant verser dans le dramatique. La tonalité insufflée par Loïc Dauvillier est volontiers légère, jouant pleinement la carte classique, mais efficace, du décalage entre deux tempéraments pour le moins antinomiques : ceux du duo franco-anglais. Le trait d’Aude Soleilhac se marie avec intelligence aux options choisies par le scénariste : les personnages aux gestuelles et faciès expressifs se détachent sur un fond qui fleure bon le voyage et l’exotisme. La mise en couleurs reprise à son compte par la dessinatrice ne dément pas les qualités chaleureuses qui se dégageaient du travail d’Anne-Claire Jouvray dans le premier volume, voire même, propose un résultat plus nuancé.
La suite au Pays du Soleil levant...
Chronique du T.1 : Le tour du monde en 80 jours - tome 1