Résumé: L'espoir meurt en dernier... 2072. Cela fait 30 ans que l'humanité vit à la verticale. Depuis qu'une bactérie a décimé la quasi-totalité de la civilisation, les survivants s'entassent dans une immense tour où un unique espace vert subsiste : la serre. Quand celle-ci est soufflée par une explosion, la tension monte encore d'un cran entre les deux groupes qui cohabitent tant bien que mal : les « Anciens » qui ont connu le monde d'avant et les « Intras » qui sont nés dans la tour. Les Anciens, épaulés par Newton, l'IA, se sont toujours posés en gardiens de l'ordre et des traditions, mais désormais le semblant d'équilibre entre les générations vacille. La tour enserre les cœurs et étouffe les rêves. La pénurie qui menace aggrave les conflits... Dans ce contexte, le jeune Aatami va entreprendre "le grand voyage" : une expédition au-delà des terres dévastées. Jadis, son père fit le même pari... et en mourut. Coupé de Newton, Aatami va devoir affronter l'inconnu, seul.
Suite des aventures des résidents de la Tour avec toujours le dessin de Mr. Fab qui tient la route multipliant les décors de ce 'Transperceneige' immobile.
Une tour de Babel en l'apparence tranquille à l'extérieur mais bouillante à l'intérieur avec les différentes factions des lieux qui cherchent à survivre entre les Intras qui veulent la serre et plus de place, les religieux qui refusent de déplacer leur lieu de culte et les Anciens cherchant à consolider leur place, le tout entrecoupé d'explosions à la bombe. La critique sociale est plus qu'évidente et bien menée dans un genre plus qu'exploité depuis plusieurs années.
Nous suivons en parallèle les pérégrinations d'Aatami à la recherche d'une solution extérieure pouvant désamorcer la situation à l'intérieur. C'était sans compter la présence de ce cher Jan Kounen au scénario qui n'a pas pu s'empêcher d'être fidèle à lui-même, et de nous présenter Aatami tombant dans un trip psychédélico-mystico-hallucinogène pendant quatre planches (belles au demeurant). Était-ce vraiment utile ?