L
'archéologue Jessica Parish, après avoir été discréditée et accusé à tort de pillage à Bagdad, accepte de débarrasser la maison, que vient d'acquérir le sénateur Cornélius, de tous les pièges tendus par l'ancien propriétaire : Mathias Fowler. Celui-ci est soupçonné d'avoir volé des artéfacts lors de l'expédition de Lord Carnavon ayant mise à jour le tombeau de Toutankhamon en 1922. Jessica s'entoure de spécialistes et accompagnée du sénateur et de son garde du corps elle pénètre dans la maison réputée hantée, où déjà deux hommes ont disparu. Une fois entrée, l'équipe se retrouve bloquée à l'intérieur. Serait-ce là leur tombeau ?
L'union de Lara Croft et d'Indiana Jones ne pourrait donner qu'une héroïne intelligente, sportive, pleine de charme et d'humour. L'idéal féminin en quelque sorte. L'union de Brendan Fraser et de Rachel Weisz (La Momie), lui, a donné Jessica Parish. Belle, on l'imagine seulement car le dessin de Christopher Mitten n'est pas le plus approprié pour se faire une idée, et douée pour l'archéologie sûrement. Là où un doute peut assaillir le lecteur, c'est sur la capacité que peut avoir Jessica à ne pas choisir une garde robe ridicule. Ridicule et génétiquement modifié vu le nombre d'excroissances qui semble pousser sur sa veste et son pantalon, des épaules aux chevilles en passant par le bas du dos. Même les GI's ont moins de poches ! Poches dont jamais rien ne sort, ni pellicule photo, ni flacon miracle, ni couteau suisse.
Costume à l'image du scénario de Christina Weir et Nunzio de Filippis, plein de recoins inutiles, d'atermoiements d'ex-amants et de complots superflus. Le postulat de départ était suffisant à une intrigue fantastique qui aurait pu tenir en haleine le lecteur. Au final, c'est l'ennui qui le gagne, voire les éclats de rire au vu des débats aventuresques de cette archéologue de pacotille. Le noir et blanc du dessin de Mitten ne fait que rallonger la sauce déjà bien fade avec des postures rocambolesques et des proportions morphologiques approximatives.
Laissons ce tombeau bien scellé et évitons toute malédiction.
Les avis
Erik67
Le 20/12/2020 à 19:38:35
Le tombeau semble être un remake d'une mauvaise série Z de cinéma d'épouvante à deux balles. La lecture n'a pas du tout été éprouvante puisque sans surprise. Le principe est d'une banalité sans pareille : un groupe de scientifiques se rend dans une maison hantée et les uns après les autres disparaissent. Ce fut une expérience négative à tout point de vue ...
J'ai eu en effet l'impression que le scénario n'était pas suffisamment maîtrisé. Les personnages ne sont pas du tout crédibles à commencer par l'héroïne dans le genre d'une Lara Croft de service. Ils n'ont d'ailleurs pas de véritables personnalités. Juste des clichés toujours et encore ...
Je n'ai pas trop apprécié également le dessin bien qu'il soit correct mais quelquefois imprécis. Une narration pénible et une histoire brouillonne m'ont totalement achevé. Ma question qui me vient à l'esprit aussi subitement : est-ce que cela se vend ?
voltaire
Le 09/12/2007 à 12:35:14
J'ai peur de ne pas avoir le même avis qu'Akileos. Cette BD fait inévitablement penser à "La maison du Diable" (The haunting-1963) de Robert Wise ou de son quasi remake-plagiat "La maison des damnés" (Helle house-1972) de John Hough.
Le principe ? Un groupe de scientifiques se rend dans une maison hantée et les uns après les autres disparaissent. Classique !
Sauf que contrairement aux films précédents, Indiana Jones oblige, nous avons droit en plus à une archéologue aventurière -histoire de moderniser le sujet- et une vague malédiction surnaturelle égyptienne -histoire d'exotiser la narration.
Secouez le tout très fort, laissez reposer et vous obtenez ce volume sans vraie originalité -et en plus pas très bien dessiné.
Bon, maintenant, il en faut pour tous les goûts !
akileos
Le 06/04/2006 à 10:24:59
On aurait aussi pu écrire sur cet album :
Le Tombeau s'inscrit dans la lignée des séries B déclinant la thématique des maisons hantées, en y apportant une bonne dose d'aventure. Bref, un pulp à l'ancienne ou un petit film dans le ton de "Indiana Jones et la Maison hantée".
En 1922, Lord Carnavon finança l'expédition égyptienne qui mit à jour la tombe de Toutankhamon. Alors que la malédiction de ces fouilles est bien connue, le nom de Mathias Fowler est totalement tombé dans l'oubli. Fowler, l'américain de l'équipe, avait toujours été obsédé par l'ancienne Egypte et lorsqu'il regagna les Etats-Unis, ce fut avec de nombreux artefacts dans ses bagages.
Fowler était tellement dévoré par son obsession qu'à sa mort, il se fit enterrer avec ses serviteurs dans les sous-sols de sa demeure, reproduisant ainsi le rite des pharaons et transformant sa résidence en une version moderne des tombes de la Vallée des Rois.
Près de 60 ans après la mort de Fowler, Jessica Parrish, archéologue et aventurière en puissance, est sollicitée par le nouveau propriétaire du lieux, le sénateur Cornélius, pour rassembler et conduire une équipe à l'intérieur de la maison, d'y récupérer les objets de l'expédition Toutankhamon, mais également de détruire les pièges qui ont déjà coûté la vie à deux hommes du sénateur. Mais l'équipée va rapidement tourner au drame et verser dans le fantastique.
Avec cet album, Nunzio DeFilippis et Christina Weir, lesquels sont déjà des auteurs reconnus aux Etats-Unis, nous offrent là une histoire dans le pur esprit des séries B. Une histoire entraînante, une narration fluide, des personnages humains et une intrigue à rebondissements, et ce qu'il faut d'informations pour tenir le lecteur collé à son siège, dans l'attente du dénouement final.
Malgré le foisonnement d'idées, le lecteur n'est jamais complètement submergé par les informations et si le découpage très cinématographique nous renvoit d'une scène à l'autre dans une débordement d'activité, cela ne nuit pas à la lecture.
Le travaille de Christopher Mitten au dessin n'est certe pas sans défauts, mais son trait fin et moderne arrive fort bien à donner vie à la vision des auteurs et réussit à rendre le récit limpide et dynamique.
Au final, Le Tombeau est un très agréable divertissement, sans autre prétention que de faire passer un bon moment à ses lecteurs, à lire comme on regarde un bon petit film par un dimanche pluvieux.