Résumé: Trois copines fashionistas, adeptes de cosplay, viennent de remporter un concours avec à la clé un séjour sur l'île des Chéris charmants. Les voici donc propulsées de Tokyo à Paris, capitale de la mode, où elles devraient rencontrer le succès escompté auprès des French Lovers. Mais elles ignorent encore qu'elles ont été recrutées à leur insu pour une opération de la plus haute importance...
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rois cosplayeuses japonaises, en quête de leur « chéris charmants », se voient propulsées en pleine capitale française pour tenter de combattre le syndrome de Paris qui touche le moral des nippons découvrant le vrai visage de la ville lumière. Car non, toutes les Parisiennes ne sont pas lumineuses et toutes de Chanel vêtues. Cette découverte a en effet de quoi rendre dépressif tout styliste digne de ce nom. Que d’aventures vont vivre nos trois héroïnes pour tenter d’enrayer la machine à broyer les rêves de jeunes filles !
Si vous êtes ado, adepte de la culture manga et accro aux paillettes du paraître, Tokyo girls est peut-être pour vous. Peut-être seulement car dans le genre, si le rythme est effréné, l’action est loin d’être palpitante. Voyage dans le temps comme prétexte pour afficher des tenues affriolantes, jet-set ennuyeuse à mourir (par ironie sans doute ?) et touche de fantasy asiatique pour l’exotisme, le programme de Vincent Ravalec, s’il est varié, n’a rien de bien excitant.
Et si Ludwig Alzon se glisse parfaitement dans l’ambiance avec son graphisme épuré et assuré, que l’on avait déjà pu apprécier sur le tome 6.2 de Travis, les tenues sexy et les cabrioles exécutées par les trois héroïnes, même parfaitement millimétrées, ne donnent pas plus envie de poursuivre l’expérience. Et ce, malgré le cliffhanger ponctuant une fin digne d’un épisode de 24h chrono.
Seul(e)s les djeun’s en mal de lecture trouveront sans doute du plaisir à ce manga revisité à la mode parisienne. Le regard des autres risque de glisser sans même déceler la pertinence d'une lecture au x-ème degré...