Résumé: Dans une campagne au bord de mer, Toby s'adonne aux joies de la nature, auprès d'un artiste épris de liberté tout comme lui. Excepté lorsque son estomac crie famine, rien ne compte plus que ce maître qu'il console, exaspère, jusqu'à parfois lui donner l'inspiration. Toby est heureux ainsi. Sa vie est faite d'insouciance et pourtant des pensées l'assaillent, des questionnements le taraudent...
V
ivant à la campagne avec son maître, un artiste peintre, Toby n'est guère différents des autres chiens. Il adore jouer à rattraper les bâtons qu’on lui lance, à aboyer après le facteur, à courser le chat qui empiète sur son territoire, à renifler ses confrères canidés. Une vie de clébard, quoi, pépère et pas trop stressante, sauf quand son Dieu s’absente un trop long moment.
Dans Toby mon ami, Grégory Panaccione explore en cent-quarante pages muettes tout ce qui peut bien passer par la tête du fidèle toutou. Si la plupart des pensées désordonnées du chien tout feu tout flamme tournent autour de la nourriture et du jeu, le lecteur découvre, par le truchement de l’anthropomorphisme, d’autres préoccupations qui, si elles sont toujours un peu les mêmes, peuvent prendre des formes variables selon les circonstances - par exemple, le félin, coursé et pourchassé, peut devenir source d'angoisse la nuit venue ou la fierté de rapporter le bâton lancé peut conduire à une peur de rater son coup ou d'être surpassé par le berger allemand voisin. Par ailleurs, au-delà d’un quotidien ponctué par les repas et les sorties, l’auteur met en scène avec tendresse et humour toute la profondeur de l’amitié liant le chien à l’être humain. Malgré une certaine simplicité, le propos n’en est pas moins significatif et pourra rappeler quelques épisodes vécus aux heureux propriétaires d’un canidé. Le dessin au trait lâché de Panaccione accompagne agréablement le récit, croquant l’animal (et son maître) sur le vif, rendant plutôt bien les attentes, les demandes pressantes, les étonnements, les vociférations de Toby. Le passage montrant l’absence du poprio/compagnon nourricier s’avère particulièrement éloquent et émouvant dans ce qu’il exprime comme sentiments.
Une lecture distrayante et qui ne manque pas de faire sourire. À réserver néanmoins aux amateurs de boules de poils.
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Les avis
monsieur burp
Le 08/06/2012 à 18:16:52
Belle petite bd que voila.
Pas de bulle seulement de belles images, peintes à l'aquarelle, nous racontant la petite vie de Toby et son maître. Être le chien d'un artiste peintre semble doux et paisible. Le croisement d'un chat va pimenter ce quotidien...
Bd à l'atmosphère calme et campagnarde reposant le simple lecteur que je suis.
Un ouvrage à lire après une dure journée de boulot...