Résumé: Tintin et les Picaros est sûrement l’album de Hergé le plus honni de toute son œuvre. On lui reproche pêle-mêle : les nouveaux pantalons de Tintin, des héros désabusés, un dessin moins précis, des cases que s’accaparent des figures imposantes et non plus des décors pointilleux, une histoire banale et une fin qui prend le parti du « tous pourris ». On est loin, en effet, des albums où Tintin incarnait le redresseur des torts et sauvait des innocents par pelletée, un peu comme un héros des séries Marvel, mais vêtu d’un costume moins sexy.
Amorcée après l’album charnière Tintin au Tibet, la disparition du héros à la houppette est en marche au moment des « Bijoux » et s’achève, à l’instar de Vol 714 pour Sydney, dans un avion, mais celui-ci dans le ciel...
Ce n’est par parce que même les exégètes les plus aguerris se sont éloignés de cet album, en négligeant que Hergé achevait de main de maître un triptyque porteur de sens et de philosophie, que nous allions gâcher notre plaisir de relire et relire encore cet album si décrié.
Nous vous proposons une relecture de Tintin et les Picaros, cet album rapidement critiqué, et finalement peu commenté, à partir d'un angle de réflexion inédit...
Nous allons vous révéler enfin La véritable révolution des Picaros, celle qui a permis de faire des Dupond et Dupont les héros de la dernière aventure de Tintin, et de faire de Tintin cet être machiavélique et sans remords (à la condition de savoir interpréter l’aventure des « Picaros » à l’aune de celle du « Tibet »)...