Le 11/06/2025 à 17:18:25
Si Tillieux est encore crédité au scénario, il n’a, en fait, participé qu’aux quinze premières planches. Le scénariste est mort dans un accident de voitures et n’a pas pu superviser la totalité de l’album. Desberg est donc seul aux commandes sur la quasi-totalité de l’album. L’histoire démarre bien dans une atmosphère assez inquiétante, laissant planer un mystère constant. Desberg s’est bien documenté sur la région de Valpone au-dessus de Menton. Picturalement, Will retranscrit parfaitement les paysages du col de Tende. Dans son scénario, Desberg semble aussi faire indirectement référence aux tensions politiques de l’époque. Le groupe des passe-montagnes n’est pas sans rappeler les organisations terroristes d’extrême-gauche des années 70. On trouve aussi un émir du pétrole qui apporte la caution comique- parfois un peu lourde- et rappelle inévitablement la période des chocs pétroliers. L’histoire est toujours très bien maîtrisée, pleine de rebondissements, mais la fin paraît bâclée et l’explication de la présence de ses passe-montagnes semble parfois un peu légère voire franchement ridicule. On a l’impression que Desberg n’a pas voulu aller trop loin dans cette histoire de terrorisme et que, de ce fait, il a dû terminer son histoire en inventant cette fin à l’eau de rose.BDGest 2014 - Tous droits réservés