Info édition : avec un dossier de 8 pages;;;;;;;
Comprend les titres suivants :
- Les flèches de nulle part
- La poupée ridicule
- Le réveil de Toar
- Le grand combat
<
i>Choc mène la danse, pas de doute Tif et Tondu ne sont pas loin ! Le cinquième tome de l’intégrale des aventures du duo à capillarité opposée reprend quatre récits complets (Les flèches de nulle part, La poupée ridicule, Le réveil du Toar et Le grand combat) remplis de péripéties, d’humour et, pour la première fois, d’une touche de fantastique.
Tif et Tondu représente peut-être l’archétype de l’école de Marcinelle. Maurice Rosy, le scénariste, a su rassembler habilement tous les éléments qui ont fait le succès du Journal Spirou : humour potache et aventures plus ou moins réalistes. Les intrigues reprennent les canons de l’époque, un savant fou et un laboratoire secret datant de l’occupation allemande dans Les flèches de nulle part, des espions sur la piste de microfilms dans La poupée ridicule et une improbable machine infernale datant du Moyen-âge dans Le réveil du Toar. La narration est très linéaire, les péripéties des deux héros se suivent sans trop de surprises. Le rythme est ponctué de « suspens » réguliers, autant de rappels de la parution hebdomadaire originale. Des quatre récits composant ce volume, seul Le grand combat « ose » sortir de ces archétypes. Monsieur Choc reste l’adversaire, mais comme il a trouvé un moyen de contrôler les rêves, une grande partie de l’histoire se déroule pendant le sommeil des protagonistes. Rosy, grand admirateur de Jean Ray le grand maître du fantastique belge, dirige ses héros dans un monde onirique étrange et quelque peu effrayant. Ce changement de ton est parfaitement illustré par Will.
Presque tout a été dit sur le grand talent de Will, un des dessinateurs emblématiques de l’école « Spirou ». Malgré des personnages caricaturaux, le trait tend vers un réalisme parfaitement documenté. Quarante ans après, ce soucis du détail donne une patine très sympathique à ces pages.
La lecture de ces histoires montre combien la bande-dessinée a pu changer en quarante ans. Les situations et l’humour sont parfois naïfs et maladroits, mais malgré cela et grâce aux talents des auteurs, Tif et Tondu feront passer d'agréables moments aux plus jeunes et rappelleront de bons souvenirs aux plus anciens.
A consulter sur le sujet :
la chronique de Signé Monsieur Choc, tome 3 de cette édition intégrale