Résumé: Sophie, une jeune sorcière qui peine à maitriser ses pouvoirs, est envoyée chez sa grande-tante, pour s'entraîner à l'examen d'entrée à la meilleure école de magie du royaume. Alors que sa cousine Sage et sa grande-tante Lan ne font que lui donner des corvées sans rapport avec la magie, Sophie décide de s'entraîner toute seule. Mais le sortilège tourne mal et Sophie emmêle sa magie avec celle de Lir, un jeune dragon d'eau.Lir est coincé sur la terre ferme et ne se rappelle plus d'où il vient. Pourtant il est tout ce que Sophie aimerait être : apprécié par la famille de Sophie et doué avec sa magie. Avec son aide, Sophie pense pouvoir réussir les examens d'entrées, mais cela signifie freiner Lir dans la recherche de ses souvenirs. Sophie sait que ce qu'elle fait est mal, mais sans l'aide de Lir comment pourrait-elle faire ses preuves ?
L
a jeune Sophie fait partie d'une lignée de sorcières. Pour préparer son entrée à la meilleure académie de magie, elle est envoyée chez sa grand-tante. Elle espère y apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Elle déchante vite face au caractère acariâtre de la vieille dame. Celle-ci ne lui assigne que des corvées sans intérêt. Sa cousine Sage lui enseigne bien quelques techniques de base, mais sans grand succès. La petite fille, un peu découragée, décide alors de s'entrainer seule. Malheureusement, son sortilège tourne mal et affecte Lir, un jeune dragon d'eau, qui se retrouve bloqué dans sa forme humaine. Sans le vouloir, elle vient de générer une crise potentiellement gravissime.
Le scénario de Wendy Xu repose sur les difficultés à trouver sa place dans sa famille et à répondre aux attentes qu'il faut satisfaire pour y être accepté.e. La pression ressentie fait ressortir les pires doutes qui finissent par saper la confiance en soi des nouvelles générations, surtout lorsqu'elles doivent porter le poids de rancœurs anciennes qui les dépassent. Il sera donc question de réconciliation, de pardon et de transmission.
Dès les premières pages, l'influence des studios Ghibli est criante. Cette impression ne fait que se renforcer au fil des pages, que ce soit dans l'univers visuel que dans le ton général de ce récit teinté d'imaginaire asiatique. L'hommage est tellement transparent qu'il n'est pas gênant. Le dessin s'animerait presque devant les yeux du lecteur. L'ensemble possède une jolie poésie qui fait oublier une certaine naïveté de ton. Quoique cette dernière participe pleinement au charme de l'ensemble.