Info édition : Contient, en fin d'album, un dossier historique de 8 pages rédigé par Christian Clot.
Résumé: Comment Tenzing est devenu le premier homme à gravir l’Everest Lorsque les Anglais proposent au sherpa Tenzing dêtre le sirdar (chef des porteurs) de leur expédition à lEverest de 1953, il naccepte quà une condition : être considéré comme un grimpeur à part entière et avoir sa chance pour le sommet. Une demande incroyable ! Mais lexpérience de Tenzing est indispensable et les Anglais acceptent, persuadés de pouvoir le laisser de côté lors de lascension finale. Après sept échecs, conquérir lEverest est une obligation stratégique pour lAngleterre et son prestige international. Face à ces enjeux énormes, Tenzing avec son rêve denfant de gravir le toit du monde auprès duquel il est né, est esseulé. Pourtant, sa force de caractère et ses qualités de grimpeur lui gagnent la confiance du colonel Hunt, le chef dexpédition, et lamitié dEdmond Hillary. À lheure du choix, Hunt choisit Hillary et Tenzing qui deviendront les deux premiers hommes au sommet de lEverest. Mais lAngleterre peut-elle accepter quun Népalais et un Néo-Zélandais soient les deux premiers « Anglais » au sommet du monde ?
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ourquoi gravir l’Everest ? « Parce qu’il est là » aurait répondu George Mallory. En cette année du couronnement de la reine Elizabeth, son ascension prend une ampleur politique hautement symbolique pour les Anglais qui lancent là leur neuvième expédition. Parmi eux, un Népalais qui rêve lui aussi du sommet !
En mars 2012, sous la direction de Christian Clot - explorateur et vice-président de la Société des Explorateurs français - Glénat a inauguré une nouvelle collection - Explora – qui retrace l’existence d’hommes et de femmes partis à la découverte du globe et dont les expéditions ont marqué l’Histoire, du moins leur temps. Après, Magellan, Fawcett, Burton, et Kingsley, voici venu le tour de Norgay Tenzing qui vainquit le plus haut sommet de la planète avec Sir Edmund Hillary, le 29 mai 1953.
Une série dédiée à de grands explorateurs, l’idée est séduisante ! Surtout si elle est agrémentée de cahiers historiques resituant les héros et leurs exploits dans leur époque. Mais pour faire un bon album, il faut certes une belle histoire – a priori la matière est là – et il faut savoir aller au-delà. C’est ce que tente de réaliser Christian Clot qui n’hésite pas - derrière la destinée du grimpeur - à introduire des considérations géopolitiques. Il privilégie alors une approche historique et pédagogique de son récit qui permet de dépasser le seul exploit sportif et technique. Car si Hillary et son guide sont montés sur le Toit du monde, ils ne l’ont pas gravi seuls et ceux qui les ont accompagnés et aidés ne l’ont pas fait uniquement pour la beauté du geste ! Cependant, il manque à l’exercice une dimension humaine, liée sans doute au parti pris narratif qui favorise la distanciation protagonistes/lecteurs. À ce titre, n’aurait-il pas été plus judicieux de raconter intégralement la montée à la première personne, au travers des yeux du Sherpa ? Parallèlement, le graphisme de Jean-Baptiste Hostache reste très classique sur la forme et n’interprète que peu l’épopée himalayenne comme cela a pu être le cas – dans les Alpes – avec L’invention du vide.
Toutefois, Sur le toit du monde avec Edmund Hillary n’en demeure pas moins - à l’instar de ces prédécesseurs - instructif.
Les avis
stephaaanie
Le 31/07/2013 à 10:50:59
Coté dessins, tout juste bien. Rien à faire l'impersonnalité des dessins informatiques ne passe pas. Pas vraiment de vie et d'émotion dans ce graphisme, qui reste correct évidemment.
Coté scénario, ce cinquième tome de la collection Glénat_Explora (qui retrace l’existence d’hommes et de femmes partis à la découverte du globe et dont les expéditions ont marqué l’Histoire, du moins leur temps) est intéressant. Les auteurs ont privilégié le contexte historique et géopolitique plus que l'exploit lui-même. Si du coup c'est peut-être un peu trop résumé, et trop succinct concernant le vécu du point de vue des protagonistes (Edmund Hillary et Tenzing), l'essentiel est là pour nous plonger dans cette fabuleuse aventure finalement méconnue dans les détails ahurissants dont on a peine à imaginer la réalisation.. 8 tonnes ! de matériels acheminés par des centaines de porteurs, des semaines de marche d'approche et d'acclimatation, contexte politique compliqué.. à découvrir sans hésiter.