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arzan, le seigneur de la jungle ne se présente plus tant il est devenu une icône de la littérature populaire, du cinéma et des comics. Toutefois, un petit rappel peut s'avérer nécessaire.
Né sous la plume d'Edgar Rice Burroughs à une époque encore coloniale, Tarzan représente l'homme occidental affranchi des conventions sociales, libre d'une manière impensable pour l'air de ce temps. Il n'en est pas moins dominant, imposant sa volonté aux animaux mais aussi aux "sauvages" dont on ne sait pas très bien s'ils relèvent du règne animal ou de l'humain. Lu avec un regard d'aujourd'hui, les histoires compilées dans cette anthologie (fidèles à Burroughs grâce au talent de Roy Thomas à qui l'on doit également l'adaptation de Conan le barbare) laissent malgré tout une impression dérangeante. En effet, l'image de pillards arabes forcément fourbes et cruels a du mal à passer de nos jours.
Ceci étant dit, l'immense talent graphique de "Big John" Buscema transcende ces considérations. Son Tarzan est musculeux, énergique, fougueux, rapide et félin. Sa liberté fascine encore maintenant. Qui n'a jamais rêvé de se balancer de liane en liane à travers la jungle ? Qui n'a jamais rêvé de se battre à mains nues contre un lion et l'emporter ? Et bien sûr, qui n'a jamais rêvé de pousser ce long hurlement qui fait trembler toute la savane et plier les bêtes les plus féroces ? Tarzan, plus qu'un homme libre, c'est Adam au sein de l'Eden, vivant en communion avec une nature encore vierge. Qui ne l'envierait pas pour ça ?
Cette anthologie de récits de 1977-78 ravira donc les fans de l'homme-singe et donnera à tous les autres une irrépressible envie d'aller à sa fenêtre pour pousser son cri le plus barbare afin d'en imposer à ses voisins. De plus l'ouvrage lui même est un belle réussite qui en fait un très beau cadeau si vous êtes du genre prévoyant pour Noël !
Les avis
voltaire
Le 16/12/2007 à 21:01:25
Allier le mythe de Tarzan à la puissance du pinceau de John Buscema , en voilà une bonne idée. Surtout quand la plume est tenue par Roy Thomas.
Oui mais voilà, les deux premières aventures (c'est un recueil du comics américain) sont affligeantes de médiocrité (je ne parle évidemment pas du dessin) puisqu'on a droit à un Tarzan qui se mesure à un lion ou un gorille ... oh surpise !
"L'autel du Dieu Ardent" est déjà plus conforme à ce que l'on attendait mais la suite retombe dans le manque d'originalité totale. On aurait aimé que Buscema nous entraîne dans le monde de Pal U Don, Pellucidar ou Ophir.
Niente ou presque.
Comme disent nos amis shakespeariens : Much ado about nothing