Résumé: Il fait déjà nuit, ce soir-là, quand rentrant de sa mission clandestine au Tibesti, le DO-28 « Sky-Servant », piloté par Tanguy et Laverdure et ramenant les émissaires chargés de négocier secrètement avec les rebelles Toubous la libération de la géologue Muriel Aspern, capturée par Hassan Koubré et sa bande, regagne l’aéroport de Faya-Largeau, au Tchad. Mais, en bord de piste, par talkie-walkie, le Commandant Daval, habillé en touareg, les prévient au dernier moment de ne pas atterrir car ils se feraient capturer. Les espions savent d’où ils viennent. Un espion est donc parmi le groupe ! Daval est récupéré de justesse par l’avion, sous la menace des armes. Les officiers tchadiens demandent aux officiers français qui sont de manière régulière au Tchad, d’intervenir en faisant décoller le « Jaguar » d’alerte. Tanguy et Laverdure atterrissent sur une piste du désert où ils sont rejoints par Achmed, le collaborateur fidèle du Commandant Daval. Il leurs amène du pétrole pour ravitailler l’avion. Ils repartent pour Bangui, capitale de la République Centrafricaine. A Bangui, Loiseau contacte Paris qui le décharge de sa mission et demande d’arrêter les négociations. Par contre, une initiative personnelle ne sera pas refusée.... Ils acceptent évidement ! Il faut aller chercher un « DC4 » à Accra au Ghâna. Là-bas, se trouve également un stock d’armes qu’il sera facile de rendre inutilisables. Ainsi pour l’échange prisonnière contre armes, il faudra faire illusion jusqu’à ce que les rebelles Toubous ne les essaient. Pendant que Tanguy, Laverdure et Vogel s’y rendent, Tarnier va recruter une équipe de mercenaires pour donner l’assaut au camp Toubou. Pensant, à juste raison, que les rebelles seront en très grand nombre au point de livraison des armes, une petite équipe de mercenaires doit suffir à neutraliser les personnes restantes au camp. Tarnier repère sur une carte, avec l’aide de Daval et de Natacha l’hôtesse, où peut se trouver Muriel. En effet, grâce aux photos et à l’horaire, ils arrivent à situer l’endroit. Le vol va être compliqué : Dix heures de vol aller-retour sans escale sauf celle du plateau du Tibesti. « Nous suivrons d’abord la côte à très basse altitude pour échapper le plus possible à la détection du radar nigérien de Lagos. A hauteur de Cotonou, nous piquerons vers le Nord. Nous serons forcés de reprendre de l’altitude mais volerons à cheval sur la frontière qui sépare le Dahomey et le Nigéria. Même chose à hauteur de Sokoto quand nous mettrons cap à l’Est jusqu’au Tchad. Nous survolerons la frontière entre le Nigéria et le Niger. Du lac Tchad, nous remonterons à nouveau au Nord droit jusqu’au Tibesti le long de la frontière entre le Niger et le Tchad. » L’avion est très vétuste et est bourré de vieux bidons d’essence pour faire le plein sur place. Il est très lourd à cause de ces bidons remplis et des dix mercenaires qui vont être invités à monter dedans en bout de piste à Accra. Une fois décollé, ils ont rapidement la chasse aérienne du Nigéria à leurs trousses. Les acrobaties et l’utilisation du « vide-vite » des réservoirs, ne rend plus le trajet prévu possible. Ils doivent couper en ligne droite à travers le Niger. Pays qui n’a, heureusement, pas une chasse performante. Ils arrivent au-dessus de la zone de largage des mercenaires, accompagnés de Tarnier et d’Achmed. La prisonnière Muriel Aspern, entend le bruit de l’avion et allume son poste radio transistor. Celui-ci émet un signal continu que capte l’avion. L’avion fait un cercle afin de faire un relèvement au radio-compas. Vogel, relevant les points, trouve l’endroit exact de son émission. Il prévient l’équipe au sol. C’est à sec que le DC4 se pose sur le plateau de Todra. Tanguy informe le chef rebelle qu’il faut d’abord sortir les fûts d’essence pour dégager le passage. Il demande également l’autorisation de faire le plein et de cacher l’avion car trop visible. Le chef accepte (!). Une fois l’assaut donné sur le camp rebelle, les pilotes sont prévenus. Mais les rebelles du plateau sont impatients d’ouvrir les caisses d’armes. Ils vont bientôt s’apercevoir qu’elles sont inutilisables !? Tanguy fait alors croire à une intervention imminente de la chasse. Il crie et demande que les caisses soient cachées. Laverdure, avec un pétard fumigène et les signaux d’alarme, fait croire à un risque d’explosion. C’est le décollage, embarquement immédiat pour Vogel et Natacha. L’avion décolle et les rebelles s’aperçoivent que les armes sont inutilisables. Ils se demandent également où est passé Salem, le rebelle qui est en fait, une femme. L’avion va ensuite se poser sur le lac salé de Kilina. C’est là qu’ils vont attendre Van Aerts et son commando, et Muriel Aspern. Une fois posé, l’avion est à découvert. Mais il faut attendre. Natacha se propose pour prendre la première garde. Laverdure découvre qu’en fait c’est elle l’espionne qui renseigne les tchadiens. Mais elle endort Ernest et va ensuite menacer de son arme, Tanguy et Vogel. Un commando d’intervention tchadien va arriver. Heureusement Ernest n’a été endormi que trois heures, l’aiguille de Natacha ayant ripé sur sa médaille. Il intervient, elle est capturée. Prestement, tous les trois embarquent en emportant Natacha. L’avion essaie de décoller et réussit en provoquant la collision de deux camions de commandos. Il faudra pourtant bien revenir sur ce lac pour récupérer le reste de l’équipe !
Malheureusement le dessin de Serres n'est pas du tout à la hauteur de ces prédécesseurs. C'est dommage car c'est une des meilleurs séries d'aviation.
solo1984
Le 08/04/2015 à 01:26:06
Pour moi le meilleur album de toute la série! Malgré le dessin parfois baclé de Jijé ou Serres, ce 2eme opus du tryptique consacré à la "mission Tibesti" est haletant de bout en bout! On attaque dès la 1ere page, avec l'arrivée de nuit, à Faya-Largeau, au Tchad, dans la souricière tendue par les tchadiens, et ça n'arrête plus tout le long de l'album! Le talent de Charlier est ici à son apogée, digne des meilleurs Blueberry! Il n'a pas son pareil pour nous tenir en haleine! Services secrets, opération clandestine, mission pourrie, falaises à pic et rocaille du désert, tout y est! Une merveille!