Le 21/06/2025 à 21:29:04
Sweet Home nous plonge dans une spirale de tension où personne n’est vraiment innocent. C’est suite à une vidéo d’avis sur Sweet Home que je me suis décidé à me procurer cet album one shot : le pitch m’avait vraiment bien accroché. Un braquage qui vire à la catastrophe, des braqueurs en cavale, une scène de poursuite en voiture sous haute tension, puis une prise d’otages dans une villa bourgeoise où tout bascule. Dès les premières pages, le ton est donné, et très vite, le groupe de gangsters se sépare, ce qui ne fait qu’accentuer le sentiment de chaos et d’imprévisibilité. Globalement, j’ai passé un bon moment. L’histoire est bien rythmée : ça commence fort avec cette course-poursuite, puis on glisse rapidement vers un huis clos oppressant, où la tension devient psychologique. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est le moment où la dynamique s’inverse : les braqueurs, en position de force au départ, finissent peu à peu par perdre le contrôle de la situation. Ce renversement du rapport de force est amené de façon subtile et progressive, et contribue fortement à l’ambiance pesante du scénario. On se rend compte que les otages cachent eux aussi des parts d’ombre, et que le vrai danger ne vient peut-être pas uniquement de ceux qui tiennent les armes. Ce changement de perspective, où ceux qui croyaient maîtriser la situation se retrouvent piégés à leur tour, m’a fait penser au Purgatoire des innocents de Karine Giebel : ce même jeu psychologique cruel, où le lecteur est maintenu dans une tension constante, incapable de prévoir qui domine réellement. Visuellement, le style est efficace. Le trait est nerveux, avec des cadrages dynamiques qui donnent un vrai rythme à la lecture. J’ai bien aimé la dominante orangée qui accompagne tout l’album : elle participe à créer une ambiance oppressante, presque physique, comme si tout était sur le point d’exploser — les tensions, les émotions, la violence. J’ai également trouvé intéressant que l’album se termine par des fiches personnages, qui apportent un éclairage supplémentaire après la lecture. En revanche, j’ai été un peu frustré par le manque de développement autour du personnage de Britney. Avec la couverture, je m’attendais à ce qu’elle prenne davantage de place dans l’intrigue, qu’elle cache quelque chose de plus trouble ou inattendu. Il y avait matière à approfondir, mais elle reste finalement assez effacée. Autre bémol : certains événements s’enchaînent un peu trop rapidement, sans laisser le temps à la tension de s’installer durablement ni à certains ressorts narratifs de se développer pleinement. Il y a de bonnes idées, mais qui auraient gagné à être davantage creusées. Le format one shot, un peu trop compact, laisse parfois l'impression que l’histoire aurait gagné à être plus volumineuse pour développer pleinement tout son potentiel. Sweet Home n’est peut-être pas une bd indispensable, mais c’est un thriller efficace, bien mené et prenant. Si vous appréciez les histoires de cavale tendus, les huis clos inquiétants et les retournements de situation, ce one shot devrait vous plaire.Le 29/05/2021 à 08:12:53
J'ai adoré le concept de cette BD qui nous livre une certaine morale à savoir qu’il faut se méfier des apparences car elles sont trompeuses. Il est vrai que ce conseil est valable dans la vie de tous les jours également. Le graphisme est assez nerveux pour contribuer au dynamisme de ce récit qui fait dans l’adrénaline. On assiste au départ à une course poursuite entre des policiers qui tentent d'arrêter des braqueurs de banque en fuite. La course va se terminer dans les hauteurs de Mulholland drive où deux des braqueurs vont trouver refuge dans une riche villa de petit bourgeois américain. Cela va assez mal se terminer. Pour autant, on appréciera ce qui nous est dévoilé et qu'on n'avait pas forcément vu venir car même la couverture est trompeuse. Il y a en ce monde des choses encore pire que le braquage d'une banque. C'est certes violent mais c'est un thriller captivant!BDGest 2014 - Tous droits réservés