Le 01/09/2019 à 00:22:01
Toujours co-scénarisée par Peter J. Tomasi et Patrick Gleason, la série Superman poursuit classiquement son chemin en alternant les joyeuses séquences familiales – notamment avec Suberboy – et celles plus classiques apportant la dose d’action règlementaire (Superman 2016, #14-17 et Annual #1). Ce troisième tome débute par l’Annual #1 qui prend la forme d’une rencontre mouvementée entre Superman et Swamp Thing. Les vieux lecteurs de comics ne trouveront plus rien de très original dans le sempiternel triptyque rencontre-affrontement-réconciliation, mais il s’agit d’un épisode indépendant qui reste malgré tout assez divertissant. Qui plus est lorsque l’ensemble est de toute beauté avec Jorge Jiménez au dessin. S’ensuit un très court arc, intitulé "Mes doubles et moi", dans lequel un super-vilain lambda cherche à capturer le Superman russe, le Superman chinois, le Superman lapin, bref tous les Superman possibles et imaginables. Ses motivations sont floues, ce qui touche au cosmique et au Multivers me déplait au plus haut point et l’histoire elle-même n’est qu’un prétexte à l’affrontement. Enfin, le dernier épisode embarque Superboy et sa voisine dans la campagne en pleine nuit (superbement retranscrite par Sebastián Fiumara). La tonalité de l’histoire, plutôt légère et bienvenue après le concentré d’action qui a précédé, fait penser à Alice au pays des merveilles et servira surtout à introduire l’arc suivant. Pour finir, un mot sur le dessin, car en effet il y a matière à râler. Pour illustrer l’histoire principale de ce T3, qui, rappelons-le, ne courre que sur trois petits épisodes, il aura fallu la collaboration de pas moins de treize artistes (dessinateurs, encreurs et coloristes) ! Comment peut-on espérer parvenir à un résultat homogène en morcelant à ce point le travail ? D’autres séries bimensuelles ont, elles, su trouver leur équilibre sans recourir à un tel procédé...BDGest 2014 - Tous droits réservés