Le 31/03/2019 à 10:25:34
Superman Doomed est un méga crossover, un brin bourrin, ponctué de quelques intrigues secondaires et qui laisse la part belle aux autres membres de la Ligue de Justice (Superman #30-31, Action Comics #30-35 + Annual #3, Superman/Wonder Woman #7-12 + Annual #1, Supergirl #34-35, Batman/Superman #11 et Superman: Doomed #1-2). Superman affronte une nouvelle fois Doomsday. Sorti vainqueur de ce combat, il est infecté par le virus de son adversaire et ne tarde pas à prendre l’apparence de celui-ci. Débute pour lui un double défi : lutter contre son démon intérieur qui le pousse à oublier son idéal de justice tout en se préparant à affronter une menace plus grande encore qui se profile. Au-delà du quota de baston réglementaire (et, autant être prévenu, il y en a pour des pages et des pages), l’histoire est intéressante pour la lutte que mène Superman contre lui-même, pour le rôle intriguant joué par Lois Lane et la galerie de personnages secondaires (Superman partage l’affiche avec Wonder Woman, Batman et bien d’autres encore). Malgré le look très réussi qui lui ait donné, Superman ne bascule jamais véritablement du côté obscur, son dialogue avec lui-même sonne juste et il parvient jusqu’à bout à garder la maitrise de son destin. Il faut lire cette histoire comme un bon gros défouloir, un blockbuster sans prise de tête, et porter plus attention au dessin qu’au scénario de Pak / Soule / Lobdell (les scènes d’action sont en effet par moments spectaculaires). Enfin, un très grand nombre d’auteurs aux styles variés se succèdent au dessin tout au long de la vingtaine d’épisodes que constituent cette histoire. Si certaines d’entre eux s’en sortent avec brio (tels Ken Lashley, Ed Benes ou Tony S. Daniel), d’autres sont moins époustouflant voire moyen. Il est évident qu’un crossover doive composer avec plusieurs dessinateurs – d’autant plus un crossover partagé entre six séries –, toutefois il semble exagéré de faire appel à vingt-six artistes... Malgré tout, l’ensemble reste cohérent. PS : Sauf à risquer une indigestion d’explosions et de coups de poing, il est déconseillé de lire d’une traite cet épais volume de plus de 500 pages.BDGest 2014 - Tous droits réservés