Info édition : Couverture avec vernis sélectif et titre gaufré.
Résumé: Superino est le super-héros vedette de New Napoli. Il n'a pas de super-pouvoirs mais des gadgets rigolos et redoutablement efficaces quand ils ne sont pas défaillants. Jugez plutôt : des fusées sont incluses dans ses grosses bottes, elles lui permettent de voler tandis que ses énormes gants contiennent mille et un ustensiles pour le combat, ils peuvent même être propulsés vers ses ennemis pour les assommer ! Héros drôle et maladroit, Superino n'a cependant pas froid aux yeux et affiche une bonhommie naturelle doublée d'un sens de la justice très poussé. Alors qu'il intercepte une criminelle notoire, il se heurte à une dure réalité : les prisons sont déjà pleines à craquer et il va devoir la laisser en garde chez le milliardaire Dino DiMarco et son opiniâtre maman qui lui sert de comptable, majordome et cuisinière. La présence permanente de la délinquante va évidemment créer de nombreux quiproquos. On comprendra très vite que Superino et DiMarco ne font qu'un mais le jeune homme parvient à déjouer l'attention de son entourage, sa « mamma » y compris, afin de préserver son identité secrète ! C'est alors qu'un nouvel ennemi apparaît, le redoutable Poulpino !
Une nouvelle collaboration de Lewis Trondheim, Nicolas Kéramidas et Brigitte Findakly, les auteurs à succès de Donjon et Mickey, à destination des petits et des grands.
C’est entouré d’une légende éditoriale mystérieuse et confondante que Superino débarque en ville pour mater les brigands et sauver les jeunes filles en fleur. Armé de sa malice et de gadgets technologiques effarants, ce justicier napolitain n’a peur de rien. Face à lui, Poulpino, une racaille semi-aquatique prête à tout pour semer le chaos à New Napoli, va lui donner du fil à retordre. La bataille s’annonce épique.
Lewis Trondheim anime avec moult dérision les aventures de ce dynamique personnage transalpin oublié de tous depuis les années soixante. Parodie de genre, jeu constant avec les poncifs de la bande dessinée de super-héros et une vraie-fausse naïveté de circonstance, les récits vont à cent à l’heure et ne s’arrêtent que le temps de publicités vintage façon Mad Magazine. Plus amusant que vraiment drôle, l’album arrive cependant à conserver une part d’intérêt grâce à l’impressionnant coup de force graphique de son dessinateur. À mi-chemin entre un Walt Kelly sous-stéroïdes et Will Eisner, Nicolas Kéramidas impose sa patte et son énergie. Il est parfaitement secondé par Brigitte Findakly dont les couleurs et, surtout, les trames rétro, apportent une ambiance extraordinaire et une patine tout à fait dans le ton de l’exercice. Ce sentiment d’urgence est évidemment renforcé par le découpage et une mise en scène sans chichis hérités des petits formats et autres fumetti.
Curiosité sympathique réalisée avec talent et un plaisir contagieux, Superino est une petite chose sentant bon la nostalgie et l’envie de s’amuser, tout simplement.