Le 20/11/2025 à 19:22:43
Et Voici notre Spirou en superhéros…Et en même temps pas tant que ça. Vehlmann nous le présente au tout début de l’opus comme un personnage largué, un peu has been. Et, pour redorer le blason de son journal qui porte son nom, le voici désirant faire de la pub sur le thème du moment : Les super héros. Et, avec un copain comme Champignac (le Géo Trouvetout de la saga), on ne peut qu’avoir une panoplie idéale ! Sauf que Spirou se prend les pieds dans le tapis durant ses exploits et cesse aussi sec la campagne publicitaire. Sauf que les exploits en question font des émules du côté des gentils (mais n’ayant pas la même idéologie que lui) comme des méchants. Et Vehlmann utilise à la perfection tous les ressorts classiques des comics, et les transposent avec talent sur la terre de Bruxelles. Alors que j’ai démarré la lecture avec ce gout mercantile (et donc très désagréable) en bouche, je me suis surpris à aimer l’énergie du bousin, mais aussi sa narration pétée de ressorts intelligents. Les personnages sont particulièrement bien écrits : Spirou voulant faire un peu de promo, construit, par devers lui, tout un univers. Et c’est réjouissant de le voir patiner dans la semoule à vouloir réparer ses fautes. Du côté du dessin, j’avoue qu’apprécier modérément le trait de Yoan qui lorgne du côté du manga. Beaucoup de trait mouvementé, des sentiments faciaux à la limite de la caricature et des décors à leurs plus simples expressions…Mais ça c’est une histoire de gout. Car sinon ces planches là fonctionnent parfaitement quand il s’agit de coller à l’histoire.Le 22/09/2020 à 15:54:18
A l’annonce d’une nouvelle série envoyant Spirou chez les super-héros mon cœur a fait tilt! J’adore les variations sur des thèmes connus (comme le récent et très bon Luminary) et je cherche depuis quelques années une occasion de raccrocher avec un personnage que j’ai laissé, nostalgique, au départ de Tom et Janry. Çà commence à remonter me direz-vous, oui, mais comme toute une génération a grandi biberonnée au Blueberry de Giraud, j’ai découvert la BD avec les Spirou de ce duo, les meilleurs albums pour moi (même face à Franquin, si, si!), tellement pleins d’aventure, d’humour et d’un dessin génial… Bref, je n’ai jamais pris le train de Yann et Vehlmann et suis encore plus perdu depuis que l’éditeur a axé le développement de la série sur les Spirou par… Avant toute chose je précise donc que Super groom est bien une nouvelle série parallèle et non un one-shot. Cela veut dire que ce volume démarre une intrigue voulue comme aussi conspirationniste et tordue qu’un James Bond. Ca tombe bien, on est là pour ça! On a donc un Spirou très réussi qui navigue entre crise de l’age adulte, boboisation et (idée géniale) perte d’intérêt du public pour ses aventures face à la vague super-héroïque dans les BD! J’adore cette mise en abyme du personnage à la fois héros de BD et personnage sorti du cadre et soumis au réalisme des auteurs. Poussé malgré lui à endosser le rôle d’un justicier masqué, plus tendance, il fait appel à Champignac pour lui concevoir équipement et pouvoirs adaptés à la tache. Et l’on se dit que le bonhomme en livrée rouge n’a décidément jamais eu à rougir devant un homme chauve-souris… Équipé de son jet-pack il se met à parcourir une Bruxelles soumise aux manigances de politiciens et de magnats du bâtiment véreux. Nouvelle mise en abyme avec cette capitale belge victime comme toutes les grandes villes de la spéculation immobilière… qui mets les populations fragiles en difficultés devant tant de rapacité. Et il n’en fallait pas moins pour que Spirou, en super-héros ou pas, se sente tenu par le devoir! A série spécifique, très peu de personnages secondaires habituels dans cet album mais beaucoup de scènes d’action très bien dessinées, de l’humour qui fonctionne, bref un très bon spirou. La première moitié est particulièrement efficace avec un mode « la vie quotidienne d’un héros » et l’album faiblit un peu dès que les aventures de Super-groom débutent, du fait de cet alter-ego pas très intéressante car un peu cliché. Spirou n’est jamais aussi bon que quand il est face à un vrai méchant patibulaire type Zorglub ou Vito la déveine et cet album manque un peu d’adversité. Ce qui risque d’être réglé dès le prochain épisode au vu de l’épilogue très… percutant! Au final une aventure qui satisfera les amateurs de Bruxelles et de Spirou mais qui pourra avoir du mal à convaincre de nouveaux lecteurs. Lire la critique sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/09/10/supergroom-1-justicier-malgre-lui/Le 19/04/2020 à 06:19:28
Contrairement à d'autres, j'ai bien aimé lire cet album. C'était sympa et facile à lire même si les auteurs, je pense, ont vite écrit le scénario car il ne comporte pas beaucoup de dialogue.Le 05/04/2020 à 10:39:08
Les auteurs n'ont rien à faire dire ou faire au personnage depuis des années, mais se forcent (on se demande pourquoi) à continuer une série qui ne les inspire pas du tout, à l'évidence. Alors ils la transforment en n'importe quoi en se foutant du monde, mais en se cachant derrière des intentions apparemment respectables, tout en critiquant les lecteurs qui ne "comprennent pas" leur démarche. On n'a jamais vu un éditeur (Dupuis) saborder à ce point-là un fleuron de son patrimoine. Et ça fait quinze ans que ça dure.Le 01/03/2020 à 16:26:51
Le projet vu de l'extérieur n'est pas plus engageant que celui, absurde et heureusement avorté, de transformer Spirou en manga. Mais une fois passé l'appréhension, lecture faite, on se rend compte que cet album est fait avec suffisamment de recul, d'autodérision et d'ironie pour que la mayonnaise prenne, et qu'on passe un bon moment. L'humour est présent, les dialogues ciselés, l'histoire, pas révolutionnaire mais qui laisse entrevoir de beaux et grands développements... donc une réussite !BDGest 2014 - Tous droits réservés