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akoto Kisaragi, quinze ans, est écrasée depuis longtemps par la popularité de son aînée, mannequin-amateur. Obnubilée par le paraître et par la façon dont les autres la perçoivent, elle craint constamment d’être la cible de comparaisons désobligeantes ou utilisée pour approcher sa sœur. Aussi, quand elle fait sa rentrée dans son nouveau lycée, tente-t-elle de profiter de son relatif anonymat pour passer inaperçue. Peine perdue ! Repérée, elle est sortie d’embarras grâce à l’intervention de la coqueluche de l’établissement, le bel Iriya.
Complexes, construction identitaire, amitiés et amours constituent le programme de Sugar Soldier, une comédie romantique en milieu scolaire signée Mayu Sakai. Les thèmes s’avèrent classiques, tout comme les rencontres et les rapports entre les protagonistes également et le récit reprend quelques poncifs. Cependant, le ton léger, les gaffes de l’héroïne et la pétulance de ceux qui l’entourent parviennent aisément à rendre la lecture plaisante et à fermer les yeux sur certains stéréotypes.De plus, la mise en scène se révèle efficace et les questionnements de Makoto ne seront pas sans trouver un écho dans le vécu des adolescentes auxquelles ce titre s’adresse. Côté dessin, l’album nage sans surprise en pleine veine shojo, avec un trait particulièrement expressif afin de mieux véhiculer les émotions, un recours aux trames pour marquer les atmosphères et une galerie de personnages forcément canons.
Bien rythmé et mené tambour battant, ce premier volume de Sugar soldier remplit parfaitement son office : divertir et faire rêver les jeunes filles en fleur.