Résumé: Corpus Christi, Texas, de nos jours.
Lucy Bernheim, cinéaste américaine, fait des repérages à Lirey, puis à Turin, pour préparer la réalisation d’une série sur la vie et la mort du Christ, The Son of Man.
Pour le rôle de Jésus, elle engage un acteur de théâtre, Henry Nalpas. Immédiatement, les deux jeunes gens se reconnaissent « comme deux échos qui se suivent et ne se perdront jamais ». Ils tombent immédiatement amoureux. Quelques mois plus tard, à Corpus Christi, au Texas, a lieu l’avant-première du premier épisode de la série The Son of Man. Scandale. Une douzaine de membres du Ku Klux Klan font irruption dans la salle pour interdire la projection. À leur tête, Tom, l’ancien professeur de Lucy…
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i]Corpus Christi 2019 sème le doute. Entre mystiques et fanatiques, quel dieu y reconnaitrait les siens ?
L’exaltation n’est pas la foi et les combats les plus nobles se doivent de se préserver des excès qu’ils dénoncent. En l’occurrence, ce pourrait-être la conclusion de ce triptyque, si une certaine hystérie ne venait pas brouiller la lecture de ce dernier volet.
Tandis que les premiers instants restent dans la lignée de Lirey 1357 et Turin 1898, le récit évolue rapidement vers une certaine confusion des genres pour finir dans un maelstrom où il devient difficile de se retrouver. Si le propos est de mettre en exergue l’absurdité de tout fanatisme, l’objectif est atteint, mais en fallait-il autant ? N’y avait-il pas une autre voie que cette confrontation pandémoniaque pour (dé)montrer l’aliénation inhérente à toute dévotion, quelle qu’elle soit ! Est-il utile de vouloir faire rimer liberté d’expression et provocation ? In fine, la multiplication des sujets tels la folie, la vengeance, l’extrémisme ou la manipulation des foules, brouille la compréhension d’un scénario par trop excessif.
Afin de soutenir une telle densité et lui donner sens, le graphisme d’Éric Liberge est poussé dans ses derniers retranchements. Les jeux de lumières entre chiens et loups, les embrasements crépusculaires ou la noirceur qui animent les divers protagonistes mettent le talent du dessinateur bordelais largement à contribution ; et si nombre de planches sont parfois chargées jusqu’à la saturation, le travail réalisé ne peut être que salué.
Obscur tant dans sa forme que sur le fond, cet ultime opus du Suaire pèche par la confusion des ambitions... Que ses scénaristes soient pardonnés et qu’ils rendent grâce à Éric Liberge de les avoir sauvés.
Les avis
nico1611
Le 20/02/2020 à 10:52:54
Autant les 2 premiers tomes avaient un certain intérêt et reprenaient ce qu'on avait pu entendre sur l'histoire du suaire, autant ce troisième tome n'a ni queue ni tête. Dommage de finir une série comme cela
Globule Noir
Le 17/12/2019 à 18:14:53
Malgré une esthétique graphique assez aboutie cette série est un gaspillage de temps et d'argent tellement le scénario est indigent...
On termine cette trilogie dans la nullité la plus totale avec ce tome sans queue ni tête, où l'on devine la volonté de dénoncer l'intégrisme poussé jusqu'au fanatisme de certains chrétiens d'Amérique... Le final de cet album dépasse tout entendement dans le grotesque et l'ennui...