Résumé: Après avoir libéré le stratège Jorin Sol des griffes de Dark Vador, Luke Skywalker et ses compagnons reprennent leur lutte contre les forces impériales. Ils sont cependant loin de se douter de la menace que l’ancien détenu représente pour l’Alliance. Que doit penser Luke lorsqu’il reçoit un message de Janek Sunber lui proposant son aide contre l’Empire ? Piège ou opportunité de renouer les liens avec son ami d’enfance ?
Après Rebellion 3, voici le deuxième volume où l'on assiste à un affrontement fratricide entre le héros de la Rebellion et son ami d'enfance, devenu depuis officier au service de la machine de guerre impériale.
Le scénario est alléchant sur le papier, mélange de complots, trahisons et manipulations sur fond de quête paternelle (Vador recherche en effet son fils responsable de la destruction de la première Etoile Noire).
Mais au bout de quelques dizaines de pages on déchante, des personnages secondaires introduits brillamment dans les premières pages tombent dans l'oubli et ne joueront plus par la suite qu'un rôle de chair à canon ou d'expédients afin de faire avancer poussivement l'intrigue. Alors si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, qu'en est il des graphismes.
Et bien, là aussi, le bas blesse. Plusieurs dessinateurs se relaient durant l'aventure et le passage de l'un à l'autre se fait visuellement sentir car ils ont des styles vraiment très différents.
Ainsi les principaux héros (et hérauts) de l'aventure changent de visages d'une page ou l'autre voire même gagnent ou perdent de la musculature entre deux planches. Deux styles s'affrontent et les perdants sont bien sur les personnages et l'intrigue. Les visages sont défigurés d'une page à l'autre, dessinés avec soin dans une case, puis torchés dans une autre.
On peine parfais à reconnaître Luke Skywalker lui même. L'ensemble aurait gagné en cohérence si un seul artiste avait été aux manettes mais l'usage de deux dessinateurs donnent un rendu non fini et mal dégrossi.
Reste les scènes de batailles spatiales et les plans larges sur la flotte de l'Alliance qui sauvent un peu les meubles mais dans l'ensemble ce n'est pas du grand art.
Alors, album à jeter à défaut de l'acheter ?
Non, bien sur, car même moyen il reste sympathique à lire et apporte quelques (trop) rares bonnes idées noyées dans un fouillis graphique et scénaristique.
En conclusion, un album à acheter pour les fans et puristes de l'univers Star Wars et les drogués des comics venant d'une galaxie très lointaine. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin. Il y a mieux à voir.