Le 18/01/2025 à 21:47:37
Voici 4 petites historiettes tout droit des années 1950 et qui racontent les débuts d'un génie: Dès la première histoire (une histoire de course poursuite autour d'un plan top secret), on constate combien Franquin aime le cinéma, et idolâtre Walt Disney....(Oui, André a eut son périple américain avec Morris et Jijé pour y être embauché). Car, les cases sont avant tout cinématographiques. Il y a de la caméra embarquée, des plans américains, du traveling arrière. Et la course poursuite est faite de pantalonnade, de facétie (ce que n'aurait pas nié un Walt dans ces court-métrages). Certes l'histoire n'est qu'un prétexte à une prise en chasse qui se veut rigolote. Même les têtes des méchants font très américains de la mafia. La seconde histoire est une match de boxe. Les gosses ont le sirop de la rue, les yeux aux beurres noirs et la castagne facile. Là encore tout est prétexte à la farce. Mais, ici, on découvre le Zantafio de Spirou et celui-ci se nomme Poildur. Et puis il y a un Morris tout jeune qui se nomme ....Maurice. Le thème de l'amitié déborde de partout entre ses gosses qui se font la guerre pour rire mais qui se font mal quand même. Cela devait être ça les années 1950, les rues étaient les terres de jeux de tous les marmots en culotte courte. Et puis il y a le final. Du Franquin tout craché... Enfin la 3ème et 4ème histoires ou Spirou chevauche un cheval iconoclaste du nom de Plumeau et s'occupe d'un Léopard original. Les sources d'inspiration du Marsupilami ne se nichent-t-elles pas dans ces 2 bestiaux ? Certes dans la 4ème un air de colonialisme se propage. Mais là encore il y a tout ce que sera Franquin plus tard. Le méchant est le blanc colonisateur et les pygmées ne sont que des enfants qui se font aussi la guerre pour rire mais se font mal quand même. Certains ont vu dans le décrassage au savon de ceux qui sont noirs une empreinte raciste de la Belgique Léopoldienne. Pour moi, il n'en est rien. Spirou et Fantasio lavent la moitié de ce peuple pour devenir comme les autres qui sont bruns. Et ce peuple est le même que dans les rues de Bruxelles: Des gosses seulement. Et des gosses, ça aiment pas à se laver. Par contre, oui, la représentation des noirs avec ces lèvres roses et épaisses, là on y est. Comme dans toute la BD européenne. Une Europe colonialiste et fière de l'être. Franquin débute et fait un peu encore comme les autres. Faut l'excuser et ne rien "canceler". ça non jamais. On sait ou on va que parce que l'on sait d'où on vient. Certes, ce ne sont que des historiettes sympathiques et datées avec un dessin encore assez juvénile. Sauf que tout est déjà là. Tous les thèmes, les envies, les souffles d'un futur superbe. Et les repérer au fur et à mesure de la lecture est, je l'avoue, assez jouissif pour moi. Je relis souvent de peur de ne pas en avoir remarqué d'autres....Le 13/10/2023 à 09:32:21
Sympathiques débuts mais assez anecdotiques. Spirou et les plans du robot – 2,5 Ce qui sauve l’histoire, à mon goût, c’est le dynamisme de la course poursuite qui en devient haletante, et l’humour disséminé ici et là, de la botte de foin au pêcheur qui revient avec un sanglier… Parce que niveau scénario, on est assez faible et pas très logique, avec un Spirou qui se dit « oh, un robot qui peut être dangereux, détruisons les plans », la police bien gentille et le coup sur la tête qui rend bête… Spirou sur le ring – 3,5 Là, au moins, l’histoire est cohérente, logique, suivie… On lâche pas tellement c’est bien fait alors que l’enjeu est quand même assez faible, Spirou va-t-il perdre son combat de boxe contre Poildur ? L’intérêt n’est pas dans le suspense mais la tension et le dynamisme utilisés pour présenter toutes les idées avec beaucoup d’humour malgré un sujet banal qui n’offre pas beaucoup de rebondissement dans l’entraînement. Spirou fait du cheval – 3,5 Joli délire très dynamique, sans rien de crédible mais bourré d’inventivité et d’humour bien cool. Spirou chez les pygmées – 3,5 On dirait qu’il y a deux histoires distinctes dans celle-là… J’ai adoré la première, avec le léopard, histoire qui avance tranquillement avec une excellente utilisation exhaustive de tout ce qu’on peut faire avec ce gros chat, l’apprivoiser, la réaction des autres, surtout les concierges… Et puis une seconde qui abandonne totalement la bestiole, plus colonialiste dans l’âme, très bavarde au début, qui prend du temps à s’installer mais a un final bien marrant. Un coup de mou au milieu pour la transition.Le 16/06/2018 à 02:49:39
Album plutôt mignon qui représente une époque (fin 40 début 50). Dans ce tome, on y retrouve quatre petites histoires. Elles sont sympathiques mais sans plus pour ma part. Les dessins sont très mignons, bourrés de détails, bravo Franquin! 2,5/5 correct, sans plus. Je découvre Spirou et Fantasio par le biais de l'intégrale qui est un peu massif, il n'est pas pratique à manipuler.Le 21/11/2016 à 08:42:25
Les personnages sont encore enfantins et le dessin n'est pas encore affirmé mais on trouve déjà, notamment dans la dernière histoire, nos futurs héros.BDGest 2014 - Tous droits réservés