Résumé: Sacha, jeune pilote de la ligne d'Aeropostal New Pearl – Alexandrie, a la surprise de découvrir deux passagers clandestins : une jeune fille nommée Coline accompagnée de Typhon, son chat ailé. Et comme une nouvelle ne vient jamais seule, les voici traqués par des dirigeables militaires. Pour les tirer de ce mauvais pas, Coline utilise un étrange objet qui déclenche une incroyable tempête...
C
oline est en fuite. Accompagnée de Typhon, son chat noir ailé, elle s’embarque clandestinement dans un appareil de l’aéropostale, seule solution pour atteindre Alexandrie avant la flotte de Firenza qui est à ses trousses. Fille d’un climato-généticien de renom récemment décédé, elle tente de préserver un secret qui suscite les convoitises. Douée d’un sacré caractère, elle a du mal à arrondir les angles. Il lui faudra pourtant s’attirer la sympathie de Sacha, pilote de ligne, pour qu’il l’amène à bon port.
Pas de mièvre introduction pour ce premier tome du Soufflevent : en quelques pages, Andoryss (Sept naufragés, Les enfants d’Evernight et Le cercle) présente les deux personnages principaux et leur donne une forte personnalité, sans aller jusqu'à la caricature. À peine le temps de respirer, et déjà une course-poursuite haletante s’engage dans les cieux. Tout au long du récit, la scénariste alternera les scènes d’action virtuoses et les moments d’introspection propices au calme et aux révélations. De fil en aiguille, elle tisse une histoire aux multiples recoins qui demeure toujours d’une grande lisibilité.
Avec des airs de conte, cette aventure se déroule au sein d'un univers parfaitement étayé, d’une crédibilité sans faille et portée par des héros attachants. Xavier Collette, qui avait adapté Alice au pays des merveilles avec David Chauvel, trouve ici un terrain qui lui convient très bien, jouant de couleurs lumineuses mais subtiles et d’un style tout en rondeur. Le travail d'Enrique Fernández sur L'île sans sourire revient régulièrement en mémoire à la lecture de cet ouvrage.
L’impression de se retrouver en plein milieu d’un dessin animé d’excellente facture est tenace autant que réjouissante et l'esprit de Miyazaki n'est jamais très loin, sans que la référence ne soit écrasante.