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870. Une jeune femme noire meurt en mettant au monde sa fille dans la cathédrale de Reims. Le bébé, prénommé Sophia, est recueilli par un ecclésiastique, qui se chargera de son éducation.
Cet album, réalisé collectivement, est très surprenant. Le sujet traité, tout d’abord, couvre la période allant de 1870 à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, l’ensemble parcouru à une vitesse fulgurante, et avec peu de fluidité chronologique. Les personnages ensuite, semblent imaginaires, mais, paradoxalement, sont truffés de références réelles. Puis viennent les textes, qui, si on met de côté le lettrage informatique très pénible, sont particulièrement prétentieux. Les personnages échangent des citations, latines ou non, dont les auteurs précisent systématiquement la source ou la traduction, donnant au lecteur l’impression d’être dans les pages roses du Larousse.
Le site internet consacré à cet album donnait l’eau à la bouche. En effet, le design de la page d’accueil et la réalisation d’un teaser, suggérait une histoire trépidante. Au lieu de cela, on s’ennuie ferme à la lecture. Le dessin y est pour beaucoup. Si quelques planches sont très belles, comme celle de Septembre 1892, le reste est assez fouillis, et on a beaucoup de mal à s’y retrouver, tant la mise en page, et surtout la mise en couleurs sont trop décalées pour donner quelque chose de cohérent.
Bref, un sujet intéressant, un album raté, et "beaucoup de bruit pour rien."*