Résumé: Leur maman a inscrit les soeurs Grémillet dans un camp de vacances sur les côtes de Normandie où Lucille, Sarah et Cassiopée découvrent l'océan Atlantique, les intempéries proverbiales, le traditionnel phare rustique, la nature magnifique et... une énorme baleine qui vient soudain s'échouer sur la plage ! Pour Lucille, cela ne fait pas de doute : l'animal est venu les alerter d'un grave danger ! Une inquiétude que ne partage pas la population locale, qui pense que Lucille a beaucoup d'imagination.
A tel point qu'elle pourrait presque croire cette légende selon laquelle la femme ayant vécu dans le phare y aurait laissé un trésor... La benjamine des soeurs Grémillet parviendra-t-elle à faire entendre sa voix ? Entre enquête et prise de conscience du réchauffement climatique, un album qui nous dit combien il est important d'écouter et de respecter la nature. Une conviction déjà brandie et partagée par de nombreux jeunes d'aujourd'hui !
L
es trois sœurs Grémillet passent la Toussaint en colonie de vacances sur les côtes de la Normandie. Lucille, la cadette rêveuse et solitaire, tente de secourir une baleine échouée sur la plage. Elle est convaincue que les déboires du cétacé ne sont pas fortuits et qu’il a un message à livrer. Parallèlement, Sarah et Cassiopée cherchent à comprendre le mystère entourant Ludivine, leur aïeule disparue il y a près d’un siècle. Les deux histoires sont finalement plus liées que le bédéphile ne le croit.
Après des livres centrés sur les aînées (Le rêve de Sarah et Les amours de Cassiopée), Giovanni Di Gregorio braque cette fois les projecteurs sur la benjamine. Le trésor de Lucille propose un nouveau registre ; alors que les premiers opus exploraient l’intime (secrets de famille, premiers amours), ce troisième fait place à un propos environnemental convenu. Le scénariste s’assure toutefois que le discours sur les enjeux climatiques ne parasite pas trop le projet. La subtile trame fantastique des titres précédents est par ailleurs évacuée pour favoriser une spiritualité nouvel âge. Aussi, la série, d’abord tout public, semble désormais viser un lectorat plus jeune.
Le dessin tout en rondeurs d’Alessandro Barbucci est joli. Comme dans les tomes précédents, il prend plaisir à illustrer des lieux insolites : cimetière, phare, mais surtout les beaux décors des Sables blancs, un hôtel luxueux de style art nouveau qui, bien que depuis longtemps abandonné aux vagues, affiche un état de conservation étonnant. Les personnages apparaissent expressifs, leurs yeux hypertrophiés agacent tout de même un peu. La colorisation repose essentiellement sur des teintes pastel ; ces demi-couleurs tranchent avec le dynamisme du récit.
Mystérieux ancêtre, palace délaissé et mammifère marin égaré, il y a de quoi faire rêver les gamins. Le parent restera peut-être sur sa faim.
Les avis
Cellophane
Le 29/12/2022 à 11:43:51
Allez, ce n’était pas désagréable…
Au début, j’ai pensé que je n’allais pas apprécier cette histoire de colonie au bord de la mer… Et puis on dépasse ce cadre pour entrer dans une histoire plus intéressante, avec un joli passé, quelque chose de plus intérieur et profond avec Lucille, une jolie complicité des sœurs qui dépasse la banalité quotidienne du début de l’histoire…
Le dessin tendre et les couleurs douces marchent super bien avec cette histoire qui s’avère pleines de sentiments justes.