Résumé: Je n’étais qu’une lycéenne banale, somnolant en cours, quand soudain... Une brèche s’est ouverte dans la classe, puis tout le monde s’est dématérialisé ! À mon réveil, j’étais réincarnée... en araignée. Un petit insecte de niveau 1, coincé dans un horrible labyrinthe où le danger est partout ! Pour survivre, me voilà condamnée à améliorer mes compétences en affrontant des monstres comme moi et à fuir des aventuriers rebutés par mon apparence... Qu’on me donne la soluce pour réchapper de cet enfer ! Vite, tant qu’il me reste des points de vie !
A
lors qu’elle somnolait en classe, une lycéenne se réveille soudain coincée dans un espace étroit et noir. À force de griffer ce qui lui paraît être un sac, elle finit par le déchirer et en émerger. Là, stupeur, elle n’a plus ni bras ni jambe, mais des pattes : huit. Et six yeux. Elle est devenue une araignée. Alors que ses congénères sortis de l’œuf s’entredévorent, elle se faufile dans un couloir sombre. D’autres dangers l’y attendent, si bien qu’elle va devoir améliorer ses compétences pour espérer survivre dans ce milieu hostile. Des « compétences » ? Oui ; des points et des niveaux aussi… Drôle de monde !
La traduction en français d’adaptation de light novel semble faire florès. En effet, nouveauté publiée chez Pika au début du mois de septembre, So I’m a spider, so what constitue la version en manga d’une série littéraire signée Baba Okina, laquelle – avec douze volumes parus - est encore en cours au Japon. Dans ce premier volet, le récit propose une aventure qui mêle fantastique, action, humour et références aux jeux vidéo. Ainsi, il apparait rapidement que l’héroïne, dont le lecteur ne voit jamais le visage humain, évolue dans un univers surnaturel qui répond aux codes propres aux divertissements sur console. Sous sa forme d’arachnide, ses évolutions sont soumises aux progrès, généralement longs et fastidieux, qu’elle fait face à des situations récurrentes – se nourrir, se défendre, explorer, etc. Ce qui, au début, suscite une certaine curiosité, finit par se révéler répétitif sur la longueur, car les affrontements et – surtout – leur résolution ne se renouvellent guère. Reste alors la dimension comique de l’histoire qui parvient, de temps en temps, à faire naître un sourire. S’appuyant sur le character design de Tsukasa Kiryu, illustrateur des romans, le graphisme d’Asahiro Kakashi donne vie à ce microcosme relativement limité. Sur fond le plus souvent noir, la petite araignée tisse sa toile, bouge, se débat, ses émotions étant amplifiées et exagérées pour coller au propos. Enfin, le découpage et les cadrages sont suffisamment maîtrisés pour assurer une bonne dynamique d’ensemble.
Malgré un brin d'originalité, ce premier tome peine à enthousiasmer vraiment. Il est à souhaiter que la suite passe les niveaux pour que le fond devienne davantage substantiel.