L
'existence de Soyo Migita a changé depuis qu’un nouvel élève est arrivé dans son petit village. Après quelques frictions avec Hiromi Ôsawa, les deux adolescents sympathisent et finissent par sortir ensemble. Baisers volés, promenade main dans la main, ils vivent tranquillement leur romance sous les regards un peu envieux des autres. Mais Soyo se voit soudain interdire par son père de fréquenter Ôsawa qu’il juge fainéant et ayant une mauvaise influence. Surprise et frustrée, la jeune fille refuse de se plier à ce caprice paternel qu’elle estime injuste et entend bien continuer à voir son amoureux…
Découverte de la vie campagnarde et des premiers émois vont de paire dans ce shôjo jouant résolument la carte de la tranquillité et de la simplicité. En effet, loin d’une certaine tendance du genre à multiplier (petits ou grands) drames, confrontations, rebondissements et atermoiements, Fusako Kuramochi choisit d’ouvrir une petite lucarne sur le quotidien d’un village paisible. Derrière l’idylle naissante, faite de beaucoup de patience et sans grand enjeu dans ces deux premiers tomes, le lecteur est donc plongé dans une véritable tranche de vie, rythmée par les fêtes et le calendrier scolaire. Après avoir largement présenté Soyo et Ôsawa, ainsi que leur rapprochement, l’auteure met en avant d’autres personnages, plus secondaires, qui viennent apporter une consistance supplémentaire au propos. Puis, elle s’attarde longuement sur les relations, légèrement changées depuis qu’elle sort avec un garçon, entre l’héroïne et son père, montrant combien il peut être difficile d'accepter que les enfants grandissent. Le récit est porté par un dessin en parfaite adéquation avec l’atmosphère douce et tranquille qui s’en dégage. Mettant l’accent sur les expressions, le trait, léger, possède néanmoins un côté passé qui donne l'impression d'être face à un titre un peu vieillot.
Gentillet, Simple comme l'amour constitue une lecture plutôt plaisante, mais ne laisserai guère de souvenir.