Info édition : Sens de lecture inversé.
Noté : ''Première édition''
Résumé: Comprend 5 histoires courtes de 8 planches chacune aux Scénarii de Philippe Buchet et Jean David Morvan:
"Au bord des armes" Naoki (dessins et couleurs)
"Droits de reproduction" Wataru, Uekusa (dessins et couleurs)
"Les crocs sous la muselière" Hikaru, Takahashi (dessins et couleurs)
"Le vaisseau-gîte au trésor" Hiroyuki, Ooshima (dessins et couleurs)
"Bandes blanches et homme en noir" Kazutaka
(dessins et couleurs)
Illustrations des chapitres par Riki
B
obo continue de dévoiler une part de plus en plus importante du mystère qui entoure Navïs et quelques-uns de ses compagnons. Au programme : l'enfance de Juaiz Rammasz, le secret de la création de Snivel, la vengeance d'un ancien détenu de la prison-nef dans laquelle était incarcéré Rib 'Wund, les dangers encourus si l'on se hasarde à réveiller Navïs trop tôt ou encore l'utilité d'une télécommande bien spéciale.
Si la couverture n'est pas totalement explicite, le sticker ne laisse aucun doute : le cinquième volume des Chroniques de Sillage est bien un manga. Les dessinateurs sont japonais et les créateurs de la série mère (Sillage) sont, après Frédéric Boilet, les plus nippons des auteurs européens. Pour parachever le tout, l'éditeur a choisi de publier l'album dans le sens de lecture inversé, proposant ainsi la première bande dessinée au format franco-belge "made in Japan". Jean-David Morvan et Philippe Buchet sont si accros au Japon que ces épisodes étaient inévitables. Leur attirance pour ce pays va bien au-delà de la simple touristique. C'est devenu leur deuxième lieu de résidence et de travail, avec une succursale de l'atelier 510 TTC où ils passent une partie de leur temps de création en alternance avec celui de la mère patrie, Reims. Cet exotisme permet d'élargir un univers graphique riche de nombreuses coopérations depuis le début de ce spin-off. Véritable complément, cette série ne permet pas à un novice de pénétrer dans l'univers Sillage mais donne des clés pour entrevoir la complexité des personnages ou certaines de leurs relations.
Difficulté de l'exercice : l'homogénéité. Faire exécuter le dessin par cinq auteurs, sans compter l'illustrateur des pages de garde, c'est s'exposer au risque de la comparaison, y compris en matière de qualité (ou plus simplement de pouvoir de séduction) affichée par les uns et les autres. Et pour ce cinquième volume, l'origine commune des dessinateurs ne résout rien. Passer du graphisme épuré de Uekusa Wataru à un trait brouillon aux allures déformées de Takahashi Hikaru laisse des traces. L'ambiance humoristique de Ooshima Hiroyuku contraste fortement avec la tension et le coté obscur de Kazutaka. Bref, trop de diversité dans la palette tue le potentiel de la diversité. Quant aux thèmes abordés, le résultat est également mitigé, avec de vraies informations intéressantes (à propos du processus de création de Snivel, de l'enfance de Juaiz Rammasz et des bandes blanches de Navïs) et d'autres aventures complètement inutiles.
Comme tous les tomes des Chroniques de Sillage, le melting pot proposé est inégal. Mais l'objectif affiché d'ouvrir le monde du manga aux lecteurs de bd franco-belge, comme Jean-David Morvan avait déjà pu le faire avec l'expérience Spirou, est sans aucun doute atteint. Nombre de fans se mettront dans l'obligation de lire cet album. L'occasion pour certains d'entre eux de découvrir un style graphique différent et peut-être de se jeter à corps perdu dans l'immense production pays du Soleil Levant, si ce n'est déjà fait.
Les avis
Eotran
Le 04/01/2023 à 23:03:22
Un cran au dessus du tome précédent, les chroniques sont déclinées en mode manga (avec sens de lecture adaptée, s'il-vous-plaît).
On rattrape un peu de consistance, en travaillant la "back ground" des personnages secondaires de la série.
Graphiquement,on passe du style comique au style nerveu,sans oublier le style semi réaliste et chaque nouvelle mérite sa place.
Seul bémol, la dernière histoire est illustrée dans des couleurs trop sombres et sans contraste. On distingue difficilement les actions, si bien que je ne suis pas sûr d'avoir compris tout ce qu'il s'est passé.
Un tome qui redonnera un peu de baume au cœur des fans, les autres ...
behd
Le 17/04/2008 à 13:24:26
en 1 mot: COMMERCIAL !
le style lecture manga dans une BD européenne est horrible.
le scenar des différentes histoires est pitoyable (je suis certain que 99.9% préfèreront encore un "Bob & Bobette" récent ou "les schtroumphs"
le dessins est souvent très, stylisé, pour ne pas dire enfantin...
Bref on se fout du monde, et on sort une bonne grosse daube, juste parce qu'on bénéficie du nom de la série... c'est pitoyable !