Résumé: La ligne Béziers Neussargues, est unique. Elle est sans doute la seule à offrir à ses voyageurs une telle diversité de paysages, en partant de l’arrière-pays méditerranéen, en traversant le causse du Larzac, pour arriver en moyenne montagne. À travers les fenêtres de ce train, c’est aussi les inégalités d’aménagements du territoire qui défilent. La concentration d’énergie et de moyens consacrés au développement des métropoles, a été proportionnelle au sentiment d’abandon des territoires ruraux éloignés des centres économiques.
La menace de fermeture de ces petites lignes met en évidence les contradictions et les volontés d’un état jacobin, qui s’empare d’une pensée environnementale, en annonçant sa volonté de voir diminuer la circulation automobile et le transport routier. Dans le même temps, il se désengage du service ferroviaire. Le changement climatique, et le virus sont passés par là ! Les citadins veulent quitter les grandes villes, où flambe l’immobilier. Ils sont nombreux à vouloir trouver un peu d’air, un havre de paix à la campagne. C’est toute une « tribu » écolo-citadine qui rêve de villages à la fois authentiques et connectés. Une vision idéalisée, mais qui relance les questionnements sur le devenir de ces territoires. Ils retrouvent de l’attractivité, un regain d’intérêt. La nécessité de desservir ces villes et ces villages se confirme.
À la rencontre des élus, des cheminots et des usagers, les auteurs racontent ce combat pour le maintien de la ligne à l’heure des défis actuels pour économiser l’énergie, l’espace, respecter la nature et l’environnement.
L’inégalité du développement des territoires est au cœur du propos, une inégalité et des choix qui deviennent d’autant plus regrettables que les enjeux sociétaux, et les aspirations des citoyens tendent vers une meilleure répartition des populations et de l’activité.