Info édition : Noté "Première édition". 5 pages de croquis en fin d'album.
Résumé: L’humanité est touchée par une épidémie mondiale d’une étrange maladie, la maladie des anges. Les personnes infectées voient leurs omoplates se développer en ailes atrophiées. Ils sont plongés dans des rêves plaisants desquels ils ont de moins en moins envie d’émerger. Ils finissent par sombrer dans un état d’hébétude totale et leur corps s’atrophie de manière dramatique. Comme le virus du sida, il peut se passer plusieurs mois avant que la maladie ne se déclare chez une personne infectée.
Le vecteur de la maladie et son origine sont inconnues, mais l’OMS soupçonne que celle-ci se trouve en Eurasie, qui est devenue le royaume des oiseaux. Elle y envoie 4 enquêteurs, les Rois Mages : Balthazar est un vieux chercheur, Melchior un baroudeur, Sera, une petite fille, et Gaspard, un chien.
J’ai été très déçu par ce one-shot qui ne connaîtra jamais de conclusion dans le genre oeuvre prometteuse inachevée. En effet, nous avons droit à une sorte de réédition d’un soi-disant chef d’œuvre d’un mangaka japonais. Ce n’est qu’à la fin que le lecteur est averti qu’il n’y aura pas de suite. Merci, j’aurais bien voulu le savoir avant ! Pour nous consoler, on nous dit que c'est à nous lecteur d'imaginer la suite de ce périple. C'est un peu comme si le Seigneur des anneaux s'était arrêté sur la communauté de l'anneau. Ouais, je veux bien. Et puis, non !
Sur le fond, voici un virus qui transforme les êtres humains non pas en zombies mais en anges : il fallait y penser ! Cependant, cet angélisme provoque la mort d’une manière brutale dans les pires souffrances. Vallait mieux se transformer en démon alors ! Il y a des idées mais elles sont assez saugrenues. Le pire, c’est quand cela se prend au sérieux.
Le dessin en noir et blanc est plutôt austère mais juste. Les personnages sont assez moralisateurs alors qu’ils ont du sang dans les mains. Bref, rien n’est crédible. Alors, je ne crierais pas au chef d’œuvre dans une sorte de chant alémanique fait de louanges. Les anges n’ont qu’à bien se tenir !