Résumé: Certains croient à Cupidon... et si c'était un poil plus compliqué que ça? Marianne Welles est une pro de la gâchette, mais pas n'importe laquelle, lorsqu'elle tire c'est pour provoquer l'amour. Seulement Marianne s'ennuie ferme dans son job, ça vire un peu au train train... jusqu'au jour où elle se laisse prendre à son tour au jeu de l'amour... et elle est bien placée pour savoir que ça peut mener loin... peut être même trop loin!
D
ans le métier de Marianne Welles, on ne choisit pas ses contrats, le patron donne ses ordres et on les suit. Pas question non plus de vouloir prendre sa retraite, quand on est membre de cette organisation, c’est pour la vie. Un dernier conseil, évitez de tomber amoureux(se) de votre prochaine cible…
Pour Seconde Chance, Antoine Ozanam s'est amusé à brouiller les pistes. Tour à tour, thriller, histoire fantastique, polar et film d’action, sans oublier, un fond de romance, le récit est marqué par le désir de se faire plaisir en alignant différentes scènes fortes et mémorables. Ces séquences discordantes, faites de multiples retours en arrière, sont liées entre-elles par les « aveux » - façon interrogatoire de police - des divers protagonistes. Cette astuce scénaristique permet de donner un peu de corps à une trame passablement convenue. Le scénariste a visiblement pioché dans sa filmothèque et a littéralement truffé l’album de références cinématographiques. Les multiples clins d’œil à Quentin Tarantino, à Andy et Lana Wachoski et autre Brian Singer feront sans doute le bonheur des cinéphiles. Les lecteurs moins férus de septième art perdront sans doute, ici ou là, quelques nuances. Néanmoins, grâce à un rythme des plus soutenus, l’intrigue reste suffisamment prenante pour tous les bédéphiles.
Après avoir travaillé en solo pour Base Neptune, un premier album des plus mitigés, Renart s’est concentré sur les dessins et les couleurs pour Seconde Chance. Bien lui en a pris, car il s’en tire nettement mieux que pour son premier opus. Évidemment, tout n’est pas encore parfait, les scènes d’action restent particulièrement confuses. Par contre, le dessinateur maîtrise très bien les paysages urbains. Les différents épisodes, qu’ils soient parisiens, marseillais ou américains sont parfaitement retranscrits. L’ombre de Frédérik Peeters plane sur les planches, mais, heureusement, sans jamais trop empiéter sur un style personnel en construction page après page.
Thriller atypique et un peu trop référencé, Seconde Chance est à découvrir.
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