Info édition : Avec jaquette illustrée. Sens de lecture d'origine (droite vers gauche).
Résumé: Tout les oppose mais c'est ce qui pourrait les réunir ! Au collège, Sawako suscite peur et incompréhension à cause de son apparence. À l'opposé, Kazehaya est un jeune homme charmant que tout le monde considère comme son ami. À son contact, Sawako commence peu à peu à changer mais il est difficile de combattre les préjugés !
E
n raison de ses longs cheveux noirs, de son teint pâle et de son renfermement, de nombreux contes circulent sur Sawako Kuronuma, surnommée « Sadako » par ses camarades persuadés qu’elle peut communiquer avec les fantômes ou jeter un sort si on la regarde trop longtemps dans les yeux. Pourtant la jeune lycéenne est d’une amabilité extrême et d’une serviabilité hors du commun. Marginalisée, elle aimerait bien être aussi populaire que le charismatique Kazehaya, seul élève à lui adresser la parole sans paniquer. A son contact et grâce aux opportunités qu’il lui offre, Sawako parvient petit à petit à sortir de sa coquille et à lier des amitiés qui changent sa vie.
Dans Sawako, Karuho Shiina met en scène les difficultés des adolescents à s’accepter tels qu’ils sont et, parfois, à être acceptés par les autres. Elle évoque également le rejet, l’entrée dans un groupe, la naissance de l’amitié ainsi qu’en filigrane, celle des premiers émois amoureux. Son héroïne, pour caricaturale qu’elle paraisse par sa timidité et son allure sinistre, ne s’en révèle pas moins rapidement attachante. C’est donc avec plaisir que le lecteur suit son périple pour conquérir la sympathie de ses condisciples, par sa gentillesse et son honnêteté. Le récit est bien rythmé et suit le tempo des différents défis et petites victoires de Sawako sur son côté bourru. La touche d’humour, le ton léger, comme la tendresse qui se dégage des passages de tête à tête entre la jeune fille et Kazehaya confèrent à l’histoire une douceur plaisante et charmante.
Le dessin de Karuho Shiina reprend les stéréotypes des shojo en recourant beaucoup aux trames. Par son trait fin et son accentuation des expressions, il rend bien les émotions des personnages. Le prix doux de l’album pour le lancement de ce premier tome achève de convaincre de goûter à cette bluette des plus agréables.
Les avis
Erik67
Le 21/12/2020 à 13:59:44
Ce shojo joue sur un pitch assez simpliste et racoleur: comment une fille flippante et impopulaire tombe sur le garçon le plus sympathique de l'école qui essaye de l'ouvrir aux autres.
Un film en a même été tiré en 2010 et deux jeux ont été produits au Japon sur la Nintendo DS pour ceux que cela intéresse. Le thème est celui de lutter contre les préjugés. C'est beau dans le principe mais naïf dans l'interprétation. On va très vite tourner en rond passé le premier tome.
Je ne vais pas avoir d'indulgence dans ma note malgré le fait que c'est un shojo qui se laisse assez vite lire. Je suis simplement un peu lassé de ces mangas qui n'apportent strictement rien. Je tiens à préciser qu'ils apportent sans doute des choses à des adolescentes qui croient encore au prince charmant avec plein de sentiments affectueux. Elles rêvent toutes d'épouser le prince William et de devenir belles, riches et célèbres. Barbara Cartland en avait fait son fond de commerce. Un shojo, c'est cela avant tout. Les mêmes histoires qui se répètent inlassablement.
A noter tout de même qu'en 2008, ce manga est nominé pour le premier prix Manga Taishō et a gagné le prix du meilleur shōjo lors du 32e Prix du manga Kōdansha. La série compte déjà 23 tomes au Japon. Bref, elle a son public et je n'en fais pas partie.