Info édition : Noté "Première édition". Couverture phosphorescente, 1er plat, dos et 4e plat avec vernis sélectif.
Résumé: La petite Sam a un don : elle parle aux esprits du cimetière. Lorsqu'elle croise Louise, le fantôme d'une vieille dame perdue et enterrée anonymement dans le carré des indigents, elle décide donc de l'aider à retrouver son passé et surtout son mari, qui doit s'inquiéter de sa disparition. Tant pis si Tim, son grand frère qui la garde depuis la mort de leur père, la croit folle de parler ainsi à son amie imaginaire ! Et tant pis si l'assistante sociale se dit qu'il ne serait pas inutile de séparer ces deux jeunes gens un peu bizarres...
Bienvenue dans la nouvelle série de Carbone (La Boîte à musique, Dans les yeux de Lya, La Sentinelle du Petit Peuple), ici accompagnée de Julien Monier. Une saga jeunesse à la fois inventive, touchante et pleine d'humour !
C
omme d'habitude avant de rentrer, Tim ouvre la boite à lettres. Au menu, une bonne nouvelle : Samantha et lui sont enfin propriétaires de la maison familiale. Et une mauvaise : une assistante sociale doit passer constater la bonne prise en charge de sa petite sœur après le décès récent de leurs parents. Vite, remettre de l'ordre et.. Où est la chipie ? Certainement encore fourrée au cimetière ! Car oui, elle a un don, celui de voir et de parler aux fantômes. C'est ainsi qu'elle rencontre une vieille dame un peu perdue…
Carbone (Bénédicte Carboneill) propose dans ce premier tome un sujet assez classique : un individu - sorte de médium - capable de communiquer avec les esprits des défunts, se voit chargé de secourir l'un d'entre eux afin qu'il puisse trouver le repos éternel. L'intérêt de Louise tient dans la galerie d'acteurs, tout à fait sympathique : du grand frère protecteur à l'héroïne courageuse et maligne, en passant par la mamie en panique ou encore un spectre aux allures de dandy. Cependant, il règne une certaine incohérence dans les réactions et sentiments de la fratrie qui n'apparaît à aucun moment triste de la disparition du père et de la mère, ; ou encore le petit-fils de la grand-mère reste relativement cool, alors qu'il est lui aussi frappé du même malheur.. Soit, le parti pris de l'ouvrage est le divertissement et l'objectif est en cela atteint.
Décidément, la mort colle aux crayons de Julien Monnier ! Le dessinateur de RIP reste dans le thème avec Les sauveurs d'esprits. Le fan reconnaîtra sa patte personnelle avec son style caricatural expressif qui accentue certaines proportions du visage pour définir le caractère, la vivacité de son trait et ses couleurs chaudes. Une chose plutôt inhabituelle se constate au fil de la lecture : la récurrence des zooms sur le haut du corps et les plans serrés sur les personnages, de ce fait les décors sont peu présents et apparaissent comme «mangés».
Un début d'aventure enjoué et rythmé certes, mais qui pèche par le décalage entre un ton humoristique et son fond plus grave. Néanmoins, les jeunes lecteurs apprécieront ces péripéties spirituelles !