Résumé: Certains se battent pour la gloire, d'autres pour assouvir une vengeance ! Au Mexique, en ce temps-là, certains caressaient l'espoir de se tailler un Empire ; d'autres rêvaient de gloire, de panache et de médailles... Quant à la troupe, c'était l'envie de butin, de pillage et de jolies femmes.... Pour Félix Sauvage, rien ne comptait plus qu'assouvir sa vengeance !
L
e mariage du tout nouveau Maréchal Bazaine est sur le point d’être prononcé dans la cathédrale de Mexico. Conviés à la noce, Félix Sauvage et ces compagnons de circonstance comptent bien profiter du moment pour arriver à leurs fins : la vengeance, le pouvoir ou l’avidité suivant le cas. Mais une invitée de dernière minute pourrait bien redistribuer les cartes…
Vraie-fausse conclusion de Sauvage (un quatrième tome est d’ores et déjà annoncé), La Youle permet à Yann de répondre à quelques interrogations tout en ouvrant de nouvelles pistes à sa saga mexicaine de carnaval. Sans trop se poser de question, le scénariste se contente d’aligner moments forts et scènes d’action dans un environnement exotique. Les personnages vont et viennent, s’insurgent et massacrent en attendant quelques révélations plus ou moins fumeuses sensées faire tenir la baraque. Entre vague histoire d’honneur familial et complot politique de haute volée, le scénario ne s’encombre d’aucune forme de vraisemblance. Facilité ? Manque d’inspiration ? L’album tient plus du mauvais roman de cape et d’épée que d’autre chose tant l’auteur s’appuie sur des clichés éculés pour nourrir sa faconde. La situation en est d’autant plus regrettable au vu de la richesse du cadre général.
Reste les dessins. Félix Meynet se fait visiblement plaisir en dépeignant ces tribulations (et d’innombrables décolletés féminins). Les décors, la lumière, les costumes sont étincelants et la mise en scène maîtrisée. À défaut de captiver, le résultat est beau. C’est déjà ça diront les optimistes.
Coups de théâtre, portes qui claquent, cavalcades, traîtrises et jolies filles, Sauvage joue la surenchère narrative continuelle au prix de la cohérence et, malheureusement, de son intérêt.
Les avis
kurdy1207
Le 22/02/2018 à 14:53:17
Le dessin de Félix Meynet est toujours aussi excellent. Cet album nous dévoile comment les enfants de CastelBajac vont enfin réussir à se débarrasser de de Trazegnies. Mais, est-il vraiment mort ou survivra-t-il à ses blessures ? On passe un excellent moment avec cet album même si, comme le dit Plissken999, on a l’impression que le scénariste invente au fur et à mesure l’histoire.
Plissken999
Le 27/01/2018 à 10:37:44
Dessin superbe mais scénario un peu décevant j'ai eu l'impression que l" auteur écrivait l'histoire au fur et à mesure des albums.
Dommage, la guerre du Mexique est pourtant riche de possibilités pour les scénaristes !
gazouz
Le 27/12/2017 à 12:04:17
Un bon album servi par un dessin remarquable et par le cadre historique original et peu connu (la fugace campagne française au Mexique). Le scénario manque cependant de profondeur et on regrette, la dernière page tournée, que l'alchimie n'ait pas tout à fait opérée. Vraiment dommage.
kergan666
Le 09/12/2017 à 12:03:36
j'ai été un peu déçu par cet album, le moins bon des trois.
les dessins sont comme d'habitudes de grandes qualités.
mais ils donnent vraiment l'impression que le but est principalement de montrer de belles femmes.
ce qui est réussi il faut le reconnaitre.
maintenant pour le scénario je le trouve assez plat.
le seul intérêt est de montrer le double jeu américain.
ceux-ci ne voulant pas d'une puissance européenne à leur porte.
bref, un bon album mais sans plus.
des mêmes auteurs j'ai préféré les Eternels.
GimpUser
Le 26/11/2017 à 10:38:57
3 tomes pour faire comprendre à ceux qui ne comprennent jamais rien que Sauvage (ainsi que son frère ainé et sa sœur) ont décidé de faire la peau à Trazegnies et voir comment se termine cet album ... c'est aussi frustrant qu'incompréhensible.
Franchement, le héros et sa confrérie aurait pu s'épargner toutes ces péripéties inutiles et rester douillettement à Paris plutôt que de se lancer dans cette aventure. Le résultat aurait été le même.
Pour parodier le poème de Victor Hugo (Oceano nox) :
Oh, combien de marins, combien de capitaines ...
auraient pu s'épargner la peine de ne jamais revenir !
En dehors de cela, le dessin est magnifique, c'est vivant. Y est aussi succinctement abordé le rôle trouble des États Unis dans cette guerre franco-mexicaine, en répercussion à la position sécessionniste de Napoléon III.
C'est agréable à lire et j'attends la suite.