Résumé: Contre son passé, il a décidé de parier sur l'avenir. À Lyon, Giacomino, surnommé « le Sarde », tient un restaurant branché. Homme de confiance de la mafia calabraise, cette activité n'est en réalité qu'une couverture pour ses activités criminelles internationales, qu'il sait dissimuler avec une habileté qui frise le grand art. Mais si tout semble aller pour le mieux dans sa vie de gangster solitaire, Giacomino cache une blessure profonde : la disparition de son frère ainé lorsqu'il était jeune, assassiné pour avoir signé un contrat avec un club de football sans en avoir référé au parrain de la mafia locale. Et alors qu'un jour, il surprend un jeune joueur en train d'effectuer une figure dont son frère avait le secret, Giacomino voit son passé douloureux resurgir. Prenant le petit génie en affection, il réussira à le faire entrer dans un centre de formation grâce à ses relations avec le club de l'Olympique Lyonnais. Mais le Sarde qui n'avait aucune attache est désormais vulnérable, et son jeune protégé en danger de mort... Habitué des polars urbains, Loulou Dédola nous raconte le destin tourmenté d'un gangster en quête de rédemption, pris en étau entre deux milieux interlopes et sans pitié : la mafia et le football professionnel.
Nous voilà dans un monde de mafieux où les gangs combattent à mort pour le contrôle du marché de la drogue et des paris clandestins entre siciliens, calabrais et sardes dans notre bonne ville de Lyon et accessoirement de Grenoble. Il est vrai que je n'apprécie pas vraiment ce milieu et du coup les BD qui leur sont consacrés et qui les mettent à l'honneur.
Evidemment, il est question de pouvoir et d'argent, de rééquilibrer les forces en présence en jouant à l'élimination après des accords passés. Notre héros est un sarde plutôt sympathique qui s'intéresse au football en repérant de jeunes talents et à la musique en produisant des artistes de rap.
Cependant, il s'adonne également à la drogue afin d'oublier de mauvais souvenirs d'enfance. Il se dit importateur de produits alimentaires italiens pour assurer une bonne couverture de ses activités. Au final, il est surtout question de vengeance. Je n'ai pas trop aimé certains raccourcis au niveau du développement du récit mais bon, ce n'est pas le plus important.
J'ai bien aimé le dessin qui fait dans le réalisme et l'efficacité. En effet, les personnages sont facilement reconnaissables grâce à un trait fin et précis. Par ailleurs, la mise en scène est également assez bien faite ce qui rend la lecture de ce récit plutôt agréable.