Résumé: La fin d'un diptyque médiéval passionnant et sanglant Eyglière, midi de la France, XIIe siècle. Depuis qu'elle a été dépêchée pour diriger la construction d'une abbaye, Margot Saint-Benoît est victime de songes où elle voit des meurtres rituels qui ont lieu sur le chantier. Les ouvriers apeurés finissent par déserter les lieux, mais avec l'arrivée de nouveaux maçons et de Tegwen, un ami de Margot, le chantier de l'abbaye reprend avec ardeur. Cependant, la maître-bâtisseuse ne peut trouver la tranquillité sans connaître la vérité. Une nuit, elle parvient à convaincre Tegwen de retourner avec elle dans la grotte sous l'abbaye... Ils y découvriront bien des secrets unissant les Liges de Bormanus et lémissaire quils retrouvent la nuit dans les bois. Reste à savoir si Margot et ses proches sortiront indemnes des évènements dramatiques qui se préparent Voici la fin de ce thriller médiéval dans la veine des romans de Ken Follet, porté par le scénario passionnant de Michael Le Galli et le dessin de Marie Jaffredo, dont les pages en couleurs directes sont à couper le souffle.
L
a désertion du chantier de la nouvelle abbaye d’Eyglière et les visions d’horreur liées aux meurtres qui y sont perpétrés ont contraint Margot, la maître-bâtisseuse, à faire appel à son ami sculpteur Tegwen. Arrivé sur place avec plusieurs maçons, le jeune homme accompagne bientôt Margot dans son exploration d’une grotte située sous l’édifice. Là, les deux compagnons trouvent des traces des tueurs, membres d’une secte païenne. Bertran d’Eyglières, seigneur des lieux, décide à son tour d’entraver l’action des Liges de Bormanus, avant que l’évêque, déjà opposé à la construction de l’église, n’en entende parler. Mais le danger les guette tous, à commencer par Margot qui s’est aventurée seule dans le souterrain après avoir surpris une conversation compromettante entre un inconnu et un homme qu’elle a reconnu…
La seconde partie du diptyque médiéval imaginé par Michael Le Galli (Le cercle d’Akamoth, Les démons de Marie, Sept, Watch) s’inscrit dans la parfaite lignée du premier volet. L’intrigue, bien ficelée de bout en bout, se déroule selon un tempo bien marqué, ménageant avec soin les rebondissements de l’affaire et maintenant le suspense jusqu’au dénouement. La mort frôle les personnages principaux de plus en plus près, au fur et à mesure qu’ils éclaircissent le mystère des assassinats. L’enquête prend, au fil des pages, un aspect plus sombre, plus complexe, politique et religion s’y mêlant inextricablement. Par ailleurs, le scénariste parsème le récit de quelques éléments concernant Margot de Saint-Benoît qui attisent vivement la curiosité et qui, restés non élucidés, constituent une base intéressante pour un éventuel prochain cycle. Au dessin, le lecteur retrouve le trait agréable et peu marqué de Marie Jaffredo qui s’appuie également sur un découpage extrêmement lisible et une mise en scène soignée. Sa colorisation à l’aquarelle possède un cachet particulier en harmonie avec l’atmosphère inquiétante et les nombreuses scènes nocturnes de cet album.
Confirmant la bonne impression laissée par la premier tome, ce deuxième opus inscrit Le Sang des bâtisseurs dans les séries de qualité. À découvrir.
Chronique du tome 1
Les avis
lillois
Le 19/02/2015 à 10:52:21
même si au début de l'album on reste un peu sur sa faim , le reste de l'histoire est intéressant , les dessins sont toujours de qualité , l'intrigue reste bonne , même si elle s’essouffle un peu ....., la fin du deuxième tome laisse présager une possible suite , si celle ci parait un jour sera t elle de la même qualité que les albums précédents ?
haddock94
Le 25/06/2011 à 15:21:58
J'avais été passionné par le premier tome et j'attendais avec impatience la suite de ce polar médiéval. Si je n'ai pas été déçu du scénario, énergique et prolongeant bien le suspens, j'ai en revanche moins aimé le dessin. Le premier tome m'avait séduit par un dessin recherché et très bien fini, ce qui n'a pas été le cas avec le deuxième volet. Je regrette que certaines cases m'ai donné l'impression d'avoir été laissées de côté au profit d'autres plus travaillées. Il en ressort une impression générale inégale qui a gêné ma lecture. Il n'en demeure pas moins que la critique est facile et que plus on aime, plus on est exigeant sur la qualité de ce qu'on reçoit des artistes qui nous régalent. Du coup je guetterai bien sûr les prochaines oeuvres de ce duo d'auteurs.