Vidal était originaire de Marseille, ville dans laquelle se réfugièrent de nombreux Arméniens suite au massacre part les Turcs. L'auteur explique comment un de ses voisins l'initia à ce drame et au premier génocide du XXème.
Ce n'est donc pas une oeuvre anodine qu'ont voulu nous offrir Vidal et Clavé. Et de fait, elle est d'une certaine qualité et malheureusement pas d'une qualité certaine.
Le récit vaut essentiellement par les anecdotes reprises dans le récit (d'une manière asez réussie), mais l'intrigue reste assez moyenne. La fin est néanmoins grandiose parce que ironique et parce qu'aussi jetant un pont entre ce premier génocide et celui de la Shoah. Ne dit-on pas qu'Hitler aurait emporté les dernières hésitations pour justifier ses positions en prononçant la phrase suivante "qui se souvient des Arméniens ?"
Pour tout cela on aurait aimé donner une meilleure note mais comme je l'ai dit l'histoire n'arrive jamais vraiment à décoller et les dessins de Clavé sont corrects mais sans plus.
A noter que cet album n'est que la reprise couleur de celui en noir et blanc et intitulé :"L'île aux chiens".